Auteur : Seth
Grahame-Smith
Editions : Pocket
Genre : Roman
parodique/Fantasy
Date de sortie : 2014
Nombre
de pages : 352
Quatrième de couverture
Quatrième de couverture
L’Angleterre
subit une terrible épidémie : des morts vivants envahissent villes et
campagnes, et contaminent la population.
Dans
la famille Bennett, on est bien entraînés. Les arts martiaux n’ont plus de
secrets pour les cinq filles et, même à l’heure du thé, elles ne se séparent
jamais de leur dague !
Pas
facile de trouver un mari à la hauteur. Elizabeth a d’ailleurs bien envie
d’égorger cet orgueilleux Darcy qui la snobe, mais l’irruption des
« innommables » dans la salle de bal change ses plans…
Mon
avis
J’ai attendu sa sortie
poche pour pouvoir lire ce livre et ça a mis beaucouuuup de temps mais je n’en
suis pas déçue. Le titre m’a tout de suite tenté car il comprend mon roman
préféré et un thème en totale contradiction.
Je ne connaissais pas du
tout Seth Grahame-Smith avant cette lecture et je dois avouer que j’apprécie
beaucoup son style. En ajoutant Jane Austen au-dessus de son nom sur la
couverture, il veut nous faire croire que c’est un livre écrit à deux mains et
c’est un peu le cas. Grahame-Smith est aussi l’auteur d’un autre roman
dans le même style Abraham Lincoln,
chasseur de vampires, lui aussi adapté en film.
Dès le début de la lecture,
j’ai l’impression de relire mon livre préféré et j’adore ça ! Je suis fan
de l’ajout de l’épidémie apocalyptique même s’il ne prend pas autant de place
que cela dans l’œuvre ; la combinaison des deux reste vraiment pas mal. Toutefois,
certains éléments diffèrent de l’œuvre originale. Ainsi, les sœurs Bennett ne
mettent pas en avant leurs talents pour le chant, la danse ou encore le dessin
mais sont de véritables guerrières. De ce fait, des scènes prennent un tout
autre aspect lorsque nous partons de ce principe ; alors qu’Elizabeth se
trouve dans le salon de Lady Catherine de Bourgh, cette dernière ne lui demande
plus de montrer son aptitude au piano mais bien sa manière de savoir se
défendre et de décapiter des innommables (c’est le nom porté par les zombies). A
cause de ses effroyables créatures, certains personnages qu’on aime sont
malheureusement contaminés (je n’en dis pas plus). L’auteur met en avant tout
ce que le lecteur soupçonne, c’est-à-dire qu’il fait parler les personnages et
ne joue pas à cache-cache avec leurs sentiments, ils disent clairement ce qu’ils
pensent. Et dans ce roman, c’est au tour de Darcy d’avoir honte de sa famille,
en l’occurrence de Lady Catherine (je trouve que c’est un juste retour des
choses). En parlant de Lady Catherine, le lecteur n’assiste plus à une scène d’explications
entre elle et Elizabeth mais bien à un véritable combat sanglant. D’ailleurs,
la preuve ultime de l’amour de la jeune femme pour Darcy est de ne pas avoir
décapité sa tante, c’est… tellement romantique !
J’ai vraiment beaucoup aimé
ce livre. Pour la moindre broutille, tout est question de décapitation et notre
Darcy adoré est un grand adepte du cassage de jambes. Une seule petite chose me
dérange dans cette ré-adaptation d’Orgueil
et Préjugés c’est le fait qu’Elizabeth remette TROP en question tout ce que
Darcy a pu lui reprocher, particulièrement vis-à-vis de son père où, d’ailleurs,
l’auteur explique que le mari n’a jamais aimé sa femme et l’a trompé
régulièrement pendant leur séjour en Chine. La perception du personnage change et cela n'est pas forcément très agréable.
Titre original : Pride and Prejudices and Zombies
Réalisation : Burr
Steers
Année : 2016
Durée :
1h47
Mon
analyse
Avant de posséder le livre,
j’avais entendu parler de l’adaptation par Burr Steers et j’étais très
impatiente de lire le livre pour ensuite voir le film.
Le réalisateur Burr Steers
est parti dans une tout autre perspective que dans le livre et place l’épidémie
apocalyptique plus au centre de son film. De ce fait, plusieurs scènes (voire
beaucoup) ne correspondent pas au livre dont la fin qui est totalement
modifiée.
Comme
je vous l’ai dit précédemment, beaucoup de choses sont différentes du livre
mais je vais m’attarder sur les détails les plus marquants ainsi que sur les
personnages. Tout d’abord, dans cette adaptation, Darcy est devenu
« colonel » et la simple évocation de son nom fait frémir de peur
tout le monde. Il est réputé comme étant un tueur de zombies impitoyable. Je
l’imaginais plus grand mais il n’en a pas moins beaucoup de charisme. Il m’a
fait beaucoup rire et en même temps beaucoup gêné (autant que Bingley) quand il
complimente Elizabeth sans aucune pudeur et à haute voix. D’ailleurs, autant
Darcy qu’Elizabeth, les deux personnages n’hésitent pas à s’affronter directement
au lieu d’en parler chacun de leur côté (comme dans le roman). En ce qui
concerne Bingley… wow ! il est vraiment très beau (pour ne pas dire
canon), d’ailleurs, cet acteur joue aussi le rôle d’Anthony Marston dans
l’adaptation des Dix petits nègres. Avec
Jane, ils sont vraiment très mignons. Parlons maintenant de Mr Collins, son
ridicule est à son paroxysme mais surtout, il est très étrange de voir Matt
Smith (ce cher Docteur) en William Collins, en plus de cela, il est
particulièrement irrespectueux vis-à-vis d’Elizabeth. Par contre, il me fait
trop rire lorsqu’il essaie de tenir la main de la jeune femme pendant une
promenade (surtout quand on sait que les deux acteurs sont en couple dans la
vraie vie) et la scène du bal est aussi mémorable. C’est le plus ridicule de
toutes les adaptations. Par ailleurs, on ne voit pas Darcy et Elizabeth danser
au bal de Netherfield, ce qui est bien dommage… Quant à Wickham, il ose tout
simplement venir et n’a pas peur de faire un affront à Darcy. En ce qui concerne
Lady Catherine de Bourgh, elle n’est plus une vieille femme et on se retrouve
face à la méchante Cerseï de Game of
Thrones.
Le temps est beaucoup plus
court entre tous les évènements et Elizabeth ose délibérément amener Wickham
avec elle dans la demeure de Lady Catherine pour qu’il présente son projet fou
de réconcilier les zombies aux humains. Pour certaines scènes, Wickham prend un
peu la place du Colonel Fitzwilliam qui n’est pas présent dans l’adaptation.
Mais c’est un personnage vraiment "pourri", oui dans tous les sens du terme
puisqu’il serait à l’origine de la mort du père de Darcy. Pour aller rapidement
sur le reste : Jane ne part pas à Londres, Lydia est enlevée par Wickham
sans son consentement, Elizabeth ne voyage pas dans le Derbyshire, ne découvre
pas Pemberley (alors que c’est une scène HYPER importante !) et ne fait
pas la rencontre de Georgiana. Je ne parlerai pas de la fin car elle est
complètement différente de l’œuvre, de ce fait, je vous laisse la découvrir par
vous-même si vous en avez l’envie mais elle est totalement improbable.
Ce film n’est pas une
adaptation complètement fidèle du livre de Seth Grahame-Smith mais ce n’est pas
pour autant que ce n’est pas un bon film. Je l’ai vraiment adoré ! Il m’a
fait beaucoup rire et la « complicité » entre Elizabeth et Darcy est
géniale.
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