vendredi 3 février 2017

Les Quatre Filles du Dr March

Auteure : Louisa May Alcott
Editions : Lito
Genre : Roman
Date de sortie : 1997
Nombre de pages : 123

Quatrième de couverture
Les quatre filles du docteur March n’ont pas le cœur à fêter Noël : la guerre de Sécession a éclaté et leur père est parti au front.
Durant son absence, Meg, la romantique, connaîtra l’amour ; Jo, le garçon manqué, apprendra à calmer les ardeurs de son caractère ; Beth, si timide, saura apprivoiser M. Laurence, le vieux voisin bougon ; et la petite Amy deviendra moins capricieuse.
Ainsi, au fil des épreuves et des joies, les quatre sœurs font l’apprentissage de la vie.
Mon avis


J’ai trouvé ce livre il y a peu de temps mais je voulais le lire depuis longtemps surtout pour pouvoir regarder le film avec Winona Ryder et Christian Bale et Kirsten Dunst entre autres.

Louisa May Alcott nous raconte une jolie petite histoire des vies un peu banales de quatre jeunes filles dont le père est parti à la guerre.

Il est important que vous sachiez qu’il ne faut absolument pas se fier à cette quatrième de couverture ! Elle résume très mal l’œuvre et n’est pas vraie pour certains détails. En effet, Meg n’est pas vraiment une jeune fille romantique mais plutôt un peu snob ; Jo fait quelques concessions mais ne se calme aucunement sur son caractère ; pour Beth, l’inverse se produit, c’est M. Laurence qui l’apprivoise et quant à Amy, je ne la trouve à aucun moment capricieuse… Au tout début de la quatrième de couverture, on lit que les jeunes filles « n’ont pas le cœur à la fête » alors qu’elles la font quand même. Étonnamment, le père n’est jamais qualifié de « docteur ».  Sur le coup, je me suis vraiment dit que ce livre était une arnaque mais cela reste une belle histoire. Toutes les filles ont chacune leur caractère, ce qui permet de les différencier les unes des autres et on s’attache à chaque personnage. Leurs réactions sont parfois quelque peu disproportionnées (ou parfois trop bon enfant). Par exemple, lorsque Jo décide de couper ses cheveux pour aider sa famille financièrement, je trouve que c’est une très bonne idée mais tout le monde paraît choqué par son comportement alors qu’eux ne font rien. Tout ça pour dire que certains petits détails me gênent mais comme je le disais c’est très bon enfant. En ce qui concerne l’histoire elle-même, j’aime beaucoup le principe qu’elle débute sur Noël et se termine sur le Noël de l’année suivante, on voit que les filles passent d’une fête « triste » à un Noël plus joyeux et où chacune a vécu beaucoup de choses pendant cette période.

C’est une jolie petite histoire gentillette mais soyons honnête, le seul évènement majeur du récit, c’est la violente fièvre que subit Beth. Sinon, chaque action reste un peu banale mais cela reste une lecture agréable.


Titre original : Little Women
Réalisation : Gillian Armstrong
Année : 1994
Durée : 1h58

Mon analyse


Il y a quelques années, une amie m’avait parlé de ce film et m’avait conseillé de le regarder mais je n’avais pas pris le temps de le faire. Du coup, il y a peu de temps, je m’y suis mise.

La première heure du film, Gillian Armstrong fait une presque parfaite adaptation du roman de Louisa May Alcott. Je vais d’ailleurs m’attarder plus largement sur cette première heure car la suite semble être adaptée des œuvres qui ont suivi Les quatre filles du Dr March et que je n’ai pas lu. D’ailleurs, en ce moment, j’enchaîne les films avec Winona Ryder ; en plus, elle joue Jo, ma préférée.

Dans cette version du roman, Jo est la narratrice de l’histoire, c’est un écho à la fin du film où elle écrit l’histoire de sa famille (cela m’a fait penser à l’adaptation de Gatsby le Magnifique par Baz Luhrmann où Nick Carraway, par une psychanalyse, finit par écrire le récit qu’il vient de raconter). Étrangement, les jeunes filles appellent leur mère « Marmee » au lieu de « Maman » ou de « Mère ». Amy est devenue la plus jeune des sœurs et non plus Beth. De plus, à la différence du livre, on entend plus parler d’Amy que de Beth. Quant à Laurie le meilleur ami de Jo, il paraît plus vieux que dans le livre. Mais ce sont des petits changements non significatifs pour le reste de l’histoire. Déjà bien présente dans le roman de Louisa May Alcott, la complicité entre Jo et Laurie l’est encore plus dans l’adaptation de Gillian Armstrong et on adore. Une autre relation est différente : celle de Meg et de John Brooke, elle est bien plus approfondie et commence dès le début du film contrairement au livre, et Meg ne se cache pas d’être sensible au charme du précepteur de Laurie. A la différence du livre, on est face à une famille qui a des convictions : ils sont pour l’égalité des hommes et des femmes dans la société de tous les jours et le travail, et sont contre l’esclavage des adultes et des enfants, de ce fait, ils n’achètent pas certains habits. Toute une partie de l’histoire a été enlevée : il s’agit de la relation entre le grand-père de Laurie et la petite Beth, complètement mise au second plan. On ne connaît pratiquement pas le vieil homme, il apparaît au moment de la violente fièvre de Beth et lui offre un piano en « récompense » d’avoir survécu à sa maladie. Je préfère vraiment la relation qu’ils entretiennent dans le livre, elle est beaucoup plus émouvante. Le spectateur a l’impression d’avoir raté une partie du film.
Certes, la seconde partie du film m’est inconnue mais quelques détails m’ont quand même choqué… Déjà, j’étais persuadée que Laurie et Jo finiraient ensemble. Mais, presque de désespoir, il courtise finalement une autre sœur et je trouve personnellement qu’ils ne vont pas du tout ensemble. Autant vous dire que je suis terriblement déçue ! L’amour qui unissait Jo et Laurie était bien plus profond que cette nouvelle union. Quant à Jo, on a la vague impression qu’elle se marie par pitié avec un autre homme parce qu’elle n’a pu avoir celui qu’elle voulait.

Pour résumer, la première partie de l’adaptation est relativement fidèle à l’œuvre de Louisa May Alcott. Malgré quelques déceptions, c’est un film sympathique à regarder.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire