Mamma Maria

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Auteure : Serena Giuliano
Editions : Cherche midi
Genre : Contemporain
Date de sortie : 2020
Nombre de pages : 240

Quatrième de couverture

« Ciao, Sofia, qu’est-ce que je te sers ? Comme d’habitude ? Et j’ajoute un cornetto, parce qu’il faut manger, ma fille !
– Oui, merci, Maria. »

Je m’installe en terrasse, face à la mer, comme chaque matin depuis que je suis de retour en Italie. J’aime bien travailler au son des tasses qui s’entrechoquent. Et, au Mamma Maria, j’ai toujours de la compagnie. Il y a ceux qui viennent tuer le temps. Il y a les enfants qui rêvent devant le comptoir à glaces. Il y a les ados qui sirotent un soda, monsieur le curé, et, surtout, mes partenaires de scopa.
Ici, on vient échanger quelques mots, partager un apéro, esquiver la solitude ou écouter Celentano. Moi, je viens pour me persuader que j’ai bien fait de quitter Paris… et l’autre abruti.

Il fait quand même meilleur ici.

Et puis, on cherche aussi à profiter de la bonne humeur (ou non) de Maria, qui mène, comme une mamma, tout ce petit monde à la baguette.

Bref, j’ai enfin retrouvé mon village paisible.

Enfin, paisible jusqu’au jour où…

Mon avis

Ciao Bella a été mon plus gros coup de cœur de l’année dernière donc, bien évidemment, je ne serais pas passée à côté du deuxième livre de son autrice Serena Giuliano. La couverture et la quatrième de couverture annonçaient de belles choses, ça sentait déjà l’humour et l’émotion avant même de l’ouvrir. Et, sans suspense, ce fut le cas.

Ce livre, c’est plein de choses à la fois : de l’amour, de l’humour, de la sensibilité, de la découverte. Ce sont les autres, les préjugés, l’amour propre, l’amour des autres, le regard des autres, la remise en question… C’est plein de belles choses et d’autres qui dérangent et puis d’autres pour lesquelles on ferme souvent les yeux tant qu’on ne le vit pas.

Alors, certes, c’est majoritairement rempli de bons sentiments, parfois de gnangnan et pour une fois, ça ne m’a pas dérangé, j’en ai redemandé. Pour le moment, seule Serena Giuliano est capable de réaliser cet exploit. Elle touche à un sujet fort, nous bouleverse, ajoute ensuite une légère dose de niaiserie au reste de l’histoire et nous offre une si belle histoire.

Autre point positif : qui n’aurait pas envie de visiter l’Italie après avoir lu ce livre ? L’autrice sait nous la décrire d’une telle manière qu’on a très envie de s’y rendre sur-le-champ et de voir toutes ces merveilles.

J’aime beaucoup l’écriture de Serena Giuliano, elle me fait rire tout en subtilité, sait me bouleverser, me questionner et me faire aimer la vie malgré les aspects négatifs qui s’en dégagent parfois. Elle sait raconter et nous faire nous sentir vivants.

Mamma Maria n’a pas fait chavirer mon cœur comme Ciao Bella mais il m’a tout de même énormément plu, c’est un petit coup de cœur ! J’ai passé un moment délicieux en compagnie de Maria et Sofia, des femmes qui ne sont pas parfaites mais qui sont justement profondément humaines. On est emportés en Italie et on voyage à travers ce livre. On aborde les sujets importants et on déguste une glace chez Mamma Maria en toute simplicité, c’est ça la magie de ce livre !