samedi 10 novembre 2018

Danish Girl

Titre original : The Danish Girl
Réalisation : Tom Hooper
Genre : Histoire vraie
Année : 2016
Durée : 1h59

Synopsis

The Danish Girl retrace la remarquable histoire d'amour de Gerda Wegener et Lili Elbe, née Einar Wegener, l'artiste danoise connue comme la première personne à avoir subi une chirurgie de réattribution sexuelle en 1930. Le mariage et le travail de Lili et Gerda évoluent alors qu’ils s’embarquent sur les territoires encore inconnus du transgenre.
(Allociné)

Mon analyse

Je suis une admiratrice de l’acteur Eddie Redmayne depuis de nombreuses années et en voyant la bande-annonce de Danish Girl, j’ai été SUBJUGUÉE par son interprétation (et je pèse mes mots). Et puis, le réalisateur du film est le même que celui du Discours d’un Roi, (Tom Hooper) ce qui n’est pas rien.

Il faut d’abord savoir que le film est une adaptation du livre du même nom de David Ebershoff (livre que j’aimerais beaucoup lire d’ailleurs) mais c’est avant tout une histoire vraie : celle d’Einar, un peintre danois qui se sent femme au fond de lui. Au moment où le changement s’opère vraiment, il est marié à la portraitiste Gerda Wegener. Avec le soutien presque sans faille de son épouse (du moins dans le film), il devient le premier homme à subir une opération de réattribution sexuelle pour devenir une femme.

Je n’entre pas dans les détails de la transidentité parce que ce serait aborder un sujet dont je ne connais rien et que j’ai pu voir certaines personnes « critiquer » ce côté du film, je veux simplement vous parler des personnages, de la sublime interprétation des acteurs et de cette sensibilité qui se dégage en nous offrant des performances incroyables.

Je vous parlais d’Eddie Redmayne mais vraiment il est fabuleux ! Il ne nous fait pas douter une seconde sur le fait qu’Einar soit devenu Lili. Quant à Gerda, interprétée par la magnifique Alicia Vikander (sans blague cette actrice est parfaite) waw ! quelle détresse, quelle compréhension face à un mari qui veut devenir une autre (en tentant malgré tout de donner une dernière chance à leur histoire tout en étant purement et simplement égoïste jusqu’à ce qu’elles deviennent toutes les deux amies) et quelle force de décider de perdre son mari (finalement, a-t-elle le droit de rencontrer quelqu’un d’autre alors que son mari n’existe plus vraiment ?) ! Cette force est tout aussi présente chez Lili parce qu’il en faut pour avoir le courage d’être vraiment qui l’on est.

On peut penser à la schizophrénie quand Gerda demande à Lili de faire revenir son mari et que celle-ci essaie de tout son être mais dit ne pas y parvenir. C’est vrai que cela m’a effleuré l’esprit mais on ne peut irrémédiablement plus avoir de doutes face à sa fragilité et à sa sensibilité de femme.

En ce qui concerne les paysages, ils sont splendides et apportent un calme et une sérénité que tente de trouver Lili maintes fois. La fin est déchirante et la toute dernière scène l’est d’autant plus (quand le foulard s’envole… ouhlala).


C’est un film poignant qui nous fait réfléchir sur les personnes transgenres et toutes les épreuves qu’elles doivent affronter, en plus de l’intolérance des gens (à l’époque de Lili et encore aujourd’hui). Malgré cette incompréhension, Lili parvient à trouver des gens qui deviennent des amis présents et compréhensifs. Ce film est un grand coup de cœur et le revoir une seconde fois à la télévision m’a bouleversé une fois de plus. C’est un film génial qui mérite amplement d’être connu pour ses acteurs qui nous offrent des rôles incroyables. Eddie Redmayne et Alicia Vikander ont une complicité incroyablement flagrante et même sans grands moyens, ils feraient tout le film à eux deux.

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