Editions : Folio
Genre : Roman
Date de sortie : 1987
Nombre
de pages : 126
Quatrième de couverture
Quatrième de couverture
Agé
de seize ans, Hans Schwarz, fils unique d’un médecin juif, fréquente le lycée
le plus renommé de Stuttgart. Il est encore seul et sans ami véritable lorsque
l’arrivée dans sa classe d’un garçon d’une famille protestante d’illustre
ascendance lui permet de réaliser son exigeant idéal de l’amitié, tel que le
lui fait concevoir l’exaltation romantique qui est souvent le propre de l’adolescence.
C’est
en 1932 qu’a lieu cette rencontre, qui sera de courte durée, les troubles
déclenchés par la venue de Hitler ayant fini par gagner la paisible ville de
Stuttgart. Les parents de Hans, qui soupçonnent les vexations que subit le
jeune homme au lycée, décident de l’envoyer en Amérique, où il fera sa carrière
et s’efforcera de rayer de sa vie et d’oublier l’enfer de son passé. Ce passé
qui se rappellera un jour à lui de façon tragique.
Mon
avis
Après avoir découvert Inconnu à cette adresse, cette lecture m’a
donné envie de relire L’ami retrouvé,
un livre lu à l’école. Les deux histoires sont assez similaires même si elles
ne finissent pas du tout de la même manière. Personnellement, je trouve qu'elles ont certaines similitudes dont la plus poignante est celle d'une amitié profonde.
Bref, c’est avec un global gros
trou de mémoire en ce qui concerne l’atmosphère de l’histoire et toujours
autant d’émotions que je me suis replongée dans l’œuvre de Fred Uhlman.
On vit l’atrocité du moment
sans avoir le détail des violences de la montée au pouvoir puis de la dictature
totale de Hitler. On sent que les évènements sont proches mais on n’entre
jamais totalement dedans et c’est ce que j’apprécie dans ce livre. On a l’impression
d’être de plus en plus mal à l’aise sans avoir à vivre le pire (je ne sais pas
du tout si ce que je dis est clair…), c’est une autre manière de vivre l’une
des pires périodes de l’Histoire. Et puis, cette fin…
Fred Uhlman nous donne
vraiment la sensation qu’à travers l’écriture de ce texte, il revit énormément
de choses. Toute cette jeunesse qu’il a longtemps voulu oublier pour ensuite
apprécier les moments où il a vécu le bonheur. C’est encore plus émouvant de le
ressentir de cette façon. Il semble expier quelque chose... son passé. On
pourrait presque croire que c’est un roman autobiographique mais ce n’est pas
le cas, Fred Uhlman y distille seulement quelques éléments de sa vie mais on a
la vague impression que ce n’est pas prouvé… parce qu’on en ressent beaucoup
trop de choses.
Je ne l’avais pas au
moment où j’ai voulu le relire mais maintenant qu’un exemplaire est entre mes
mains et que ma relecture a eu lieu, je pense le mettre dans la boîte à livres
de ma commune pour qu’encore plus de personnes le découvrent ou le
redécouvrent.
J’ai été étonnée de
constater que cette œuvre me touche toujours autant et je ne peux que le
confirmer encore une fois : c’est un beau et dur coup de cœur. Ce livre
est connu de tous mais ça ne fait pas de mal de le relire de temps à autre.
Oui, pourquoi pas ? Ça m'a l'air très jeunesse cependant. Et ça me fait beaucoup penser à un autre livre du genre "Mon ami Frédéric" où deux jeunes enfants - dont Frederic, qui est juif - deviennent ami, envers et contre tout, même quand la guerre les sépare.
RépondreSupprimerJe ne pense pas que ce soit exclusivement jeunesse, on peut le lire à tous les âges parce que c'est une réflexion avant tout ! Je ne connais "Mon ami Frédéric" que de nom, il faudrait que je le lise !
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