Editions : Le
Livre de Poche
Genre : Roman
Date de sortie : 2012
Nombre
de pages : 192
Quatrième de couverture
Quatrième de couverture
À
Argelouse, petit village entouré de landes et de pins, les mariages sont
arrangés pour allier les familles et réunir les terrains. Thérèse Larroque
devient Mme Desqueyroux, femme singulière d’un homme ordinaire, enfermée dans
sa solitude, piégée par le poids du clan et des intérêts, les convenances et
les rumeurs.
Mon
avis
C’est le visage d’Audrey
Tautou sur la couverture qui m’a poussé à prendre ce livre dans une boîte à
livres et si sa tête était présente, cela signifiait qu’une adaptation
cinématographique existe donc j’avais doublement envie de le lire. La première
étant qu’il s’agit d’un classique à lire dont j’avais entendu parler mais ne m’étais
jamais laissée tenter.
Trêve de bavardages,
entrons dans le vive du sujet. Pour commencer, j’ai eu bien du mal à ne pas
assimiler Thérèse Desqueyroux à Madame Bovary de Flaubert ou Thérèse Raquin de Zola (rapport au
prénom). Pour la comparaison avec Madame Bovary, ce sont deux femmes qui ne se
sont pas mariés par amour, ont tout de même eu un enfant et voue par la suite
une haine à leur mari. Cependant, une seule va « passer à l’action »
mais l’a-t-elle vraiment fait ? C’est la question de tout le livre. D’ailleurs,
je trouve que la quatrième de couverture l’accable alors que…
Cependant, dans un premier
temps, il a fallu le comprendre. Alors soit j’avais l’esprit embrumé soit je
suis vraiment stupide mais j’ai eu beaucoup de difficultés à comprendre ce que
Thérèse avait fait pour avoir un procès… Et puis, dans un deuxième temps, je me
suis dit que c’était sûrement fait exprès de nous laisser dans le suspens sans
savoir le crime qu’elle avait commis. Je me permets de vous expliquer le
cheminement de ma pensée. Et en même temps, ce n’est pas si simple de le savoir
parce que nous n’avons que la pensée de Thérèse au premier abord.
On entre tout de suite dans
l’histoire parce que Thérèse nous accroche à son récit, nous distille des
éléments tout en gardant des choses pour elle. Toutefois, ensuite, on s’enlise
un peu, ça devient un peu long et ça repart. On a beaucoup de mal à la cerner
Thérèse, elle nous dit penser quelque chose alors qu’en réalité, elle pense
totalement le contraire, vraiment, c’est un personnage énigmatique et pourtant,
on s’attache à elle, enfin personnellement je me suis attachée à elle. Alors c’est
assez paradoxal parce qu’elle est censée être le bourreau mais elle m’a fait de
la peine et je l’ai même comprise, non pas pour la tentative de meurtre bien
sûr mais dans le fait de ne pas vivre la vie souhaitée.
Quant à la sanction, je la
trouve particulièrement injuste même si compréhensible mais elle est mesquine.
C’est une vengeance mauvaise, surtout vis-à-vis de l’enfant. En cela, l’histoire
me rappelle une autre héroïne Anna Karénine
de Léon Tolstoï à qui on retire son enfant pour cause d’adultère mais surtout
pour le fait d’aimer un autre homme (le sublime Vronski).
J’ai découvert l’écriture
de François Mauriac et j’aime beaucoup sa manière de raconter. Du coup, je ne
vais pas m’arrêter là en ce qui le concerne. L’histoire en elle-même est
vraiment captivante et j’en suis d’autant plus curieuse qu’en écrivant cette
chronique, j’apprends que l’auteur s’est inspiré d’un fait réel. Cela vient
automatiquement ajouter un petit quelque chose…
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