Editions : Le
Livre de Poche
Genre : Roman
Date de sortie : 2018
Nombre
de pages : 352
Quatrième de couverture
Quatrième de couverture
François,
directeur d’un centre équestre en Bretagne, découvre, lors d’une promenade à
cheval sur la plage, une jeune femme inconsciente au pied d’un rocher. Plutôt
que d’appeler les secours, il décide sans trop savoir pourquoi de la ramener
chez lui pour la soigner. À son réveil, l’inconnue paraît en bonne santé, mais
peu encline à parler. Elle dit s’appeler Elsa mais refuse de répondre à ses
questions. Commence alors entre le célibataire endurci et cette âme à vif une
étrange cohabitation, où chacun se dévoile peu à peu à l’autre sans pour autant
totalement révéler les secrets qui le rongent. Et même si le duo en s’apprivoisant
s’apaise, leur carapace peine à se fendre…
Mon
avis
Les livres de Laure Manel,
je les voyais régulièrement passer sur les réseaux sociaux alors quand j’ai vu
l’auteure au Salon du Livre de Paris cette année, j’ai bravé la foule et quitté
mon point d’ancrage dans la file d’Aurélie Valognes (je fais genre mais la
maman de l’amie avec qui j’y suis allée était restée à cet endroit) pour aller
la rencontrer (j’ai l’impression d’être Indiana Jones en le racontant, ahah).
C’est toujours plus
compliqué d’aborder un auteur dont on n’a lu aucun de ses livres mais j’adore
ça parce que je peux leur expliquer pourquoi leur livre m’a plu au premier
abord et leur dire ce que j’en ai pensé en les revoyant. C’est exactement ce qu’il
s’est passé avec Laure Manel et son premier livre La Délicatesse du homard quand je suis retournée la voir à
Saint-Maur en poche en juin.
Cette deuxième rencontre a
marqué plein de choses. D’une part, j’ai adoré La Délicatesse du homard donc j’ai pu le lui dire, ensuite, j’en ai
profité pour m’acheter et lui faire dédicacer La Mélancolie du kangourou et enfin, elle m’a dit m’avoir reconnu ♡ (alors c’était peut-être par simple gentillesse mais ça m’a fait chaud au cœur).
Elle m’a aussi dit qu’il y aurait prochainement une suite à ce premier livre
que je suis impatiente de découvrir.
En ce qui concerne La Délicatesse du homard, ce fut une
très belle lecture. On entre tout de suite dans l’histoire et on s’attache
rapidement à nos personnages au point que lorsqu’ils se séparent, on le vit
comme un véritable déchirement. Ils sont faits pour être ensemble, ils se
complètent. Elsa et François sont dans leur cocon et quand il faut en sortir,
on n’aime pas trop, cette atmosphère qu’ils ont créé, on a du mal à la voir
exporter ailleurs.
Il y a seulement deux
petits points qui me gênent dans cette histoire. Le premier étant que ça tire
parfois en longueur, à base de « je t’aime moi non plus » et
pourtant, on reste accroché parce qu’Elsa, notre héroïne nous distille au fur
et mesure des bouts de ce secret qui l’a
obligé à quitter sa famille et sa vie sur un coup de tête et à se laisser aller
au point de presque perdre la vie. Et franchement malgré ses quelques
longueurs, on ne peut se permettre de lâcher cette histoire parce qu’on veut
connaître son secret. D’ailleurs, je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi
imposant. Elle nous tient en haleine sans que parfois il ne se passe grand-chose
et justement, il faut savoir le faire. Raconter le côté simple d’une histoire
tout en ne perdant pas son lecteur. Mais je m’égare. En vérité, ce petit point
négatif ne l’est pas tant que cela. En ce qui concerne le deuxième, j’en suis
moins certaine mais ce n’est qu’un détail.
Ce deuxième élément, c’est
juste quelque chose qui m’a un peu dérangé… (mais rien de fou). J’ai trouvé que
François insistait un peu trop pour avoir des relations sexuelles avec Elsa, il
en reparle tout le temps alors qu’elle n’est pas prête. Ça vient rajouter une
petite pression qui n’est pas nécessaire au vu de l’histoire de la jeune femme,
comme lorsqu’il fait les tests pour qu’il n’ait pas à faire l’amour avec une
protection au tout début de ce qui n’est pas encore une relation, simplement
pour coucher avec elle, ça m’a « gêné » (avec des gros guillemets »)
sur le moment mais on comprend le pourquoi ensuite. (Je n’en dis pas plus).
Après en y réfléchissant bien, je lis plein d’avis en ce moment, sur Twitter,
sur des livres que je ne lis même pas en ce qui concerne le consentement de la
femme et d’abus, que ça finit par me monter à la tête.
La
Délicatesse du homard et Laure Manel sont de très belles
découvertes. J’ai tendance à être une chieuse sur de petits détails mais
justement ce ne sont que des petits détails. Pour le reste, j’ai adoré cette
histoire, elle est belle, sensible, parfois difficile par son histoire mais
plein d’une reconstruction qu’on aime à vivre.
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