mardi 24 avril 2018

Les oubliés du dimanche

Auteure : Valérie Perrin
Editions : Albin Michel
Genre : Roman
Date de sortie : mai 2015
Nombre de pages : 384

Quatrième de couverture
Justine, vingt et un ans, aime les personnes âgées comme d’autres les contes. Hélène, presque cinq fois son âge, a toujours rêvé d’apprendre à lire. Ces deux femmes se parlent, s’écoutent, se révèlent l’une à l’autre jusqu’au jour où un mystérieux « corbeau » sème le trouble dans la maison de retraite qui abrite leurs confidences et dévoile un terrible secret. Parce qu’on ne sait jamais rien de ceux que l’on connaît.
Mon avis


J’ai envie de dire tellement de choses sur ce livre que je ne sais pas si je vais y parvenir ou me souvenir de tout dire.. ou de ne pas trop en dire.

J’ai pris ce livre à la bibliothèque près de chez moi parce que la couverture me plaisait beaucoup et parce que nous partageons le même prénom avec l’héroïne. L'auteure m'est totalement inconnue et c'est un réel plaisir de faire sa découverte. Le sujet m’intriguait un peu mais je m’attendais à tout autre chose, et finalement, ce livre m’a subjugué...

On assiste à deux histoires parallèles qui ne paraissent pas liées au premier abord mais le sont fondamentalement. D’ailleurs, le point d’ancrage est notre héroïne, Justine. La jeune femme nous raconte l’histoire d’Hélène, une dame de la maison de retraite où elle travaille, grâce à un cahier où elle retrace sa vie et en même temps, elle nous raconte aussi tout ce qui a pu se passer autour du drame (et peut-être même les raisons) qui a bouleversé toute son existence : la mort de ses parents. Pour tout vous dire, c’est aussi une mouette qui relie les deux histoires et une fois qu’elle s’en va, l’histoire prend fin.

Et à travers tout ce qu’on apprend, nous lecteurs, on s’amuse, on a peur et on pleure… beaucoup, atrocement. C’est raconté sensiblement et cette histoire nous fait comprendre qu’il ne faut pas se fier aux apparences : l’idée première que l’on se fait des personnages est fausse parce que leur passé bouleverse à jamais leur futur.

J’ai été accrochée tout de suite par ce livre et pourtant, au début je ne voyais pas bien l’intérêt ou le but final de tout cela.. Et au fil de ma lecture, j’ai été soufflée parce que de petits rebondissements viennent remettre en cause le fondement de toute l’œuvre, c’est prodigieux ! Tous les personnages sont touchants au possible et même ceux qu’on aurait envie de moins aimer nous font de la peine. On s’attache à tout le monde et il est difficile de refermer ce livre à la fin.

Ce livre nous montre aussi que les souvenirs et la mémoire en général sont des éléments très importants d’une vie, en particulier, ceux d’une famille. C’est pour cette raison qu’il faut toujours garder une grande place à nos ancêtres dans nos vies. Cette histoire me rappelle mon grand-père, décédé maintenant, qui me racontait beaucoup d’histoires de sa jeunesse et de sa vie en général ou même des histoires inventées et, qui m’a transmis le goût de les conter à mon tour.


C’est un merveilleux coup de cœur ! On passe par beaucoup d’émotions et on en ressort grandi. Chaque personne a son histoire qui elle-même se mêle à celle des autres et finalement, on ne connaît pas profondément quelqu’un tant qu’on ne s’y intéresse pas véritablement. Je me rends compte que tout n'a pas été dit dans cette chronique (je ne vous ai pas parlé de l’intrigue du livre et ne vous ai montré que les sentiments que j’ai pu ressentir) mais j’en ai encore plein sur le cœur alors tout ce qui peut être dit c'est : foncez lire ce livre qui est d’une beauté infinie.



« Lucien était entré dans son atelier pour la regarder, juste la regarder entre deux clients à servir. Elle avait levé les yeux vers lui et lui avait dit, Je t’aime d’amour. Il avait répondu, Je sais. J’ai perdu la mémoire mais pas ton amour. »

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