Editions : Albin
Michel
Genre : Roman
Date de sortie : mai
2015
Nombre
de pages : 384
Quatrième de couverture
Quatrième de couverture
Justine, vingt et un ans,
aime les personnes âgées comme d’autres les contes. Hélène, presque cinq fois
son âge, a toujours rêvé d’apprendre à lire. Ces deux femmes se parlent, s’écoutent,
se révèlent l’une à l’autre jusqu’au jour où un mystérieux « corbeau »
sème le trouble dans la maison de retraite qui abrite leurs confidences et
dévoile un terrible secret. Parce qu’on ne sait jamais rien de ceux que l’on
connaît.
Mon
avis
J’ai envie de dire
tellement de choses sur ce livre que je ne sais pas si je vais y parvenir ou me
souvenir de tout dire.. ou de ne pas trop en dire.
J’ai pris ce livre à la bibliothèque
près de chez moi parce que la couverture me plaisait beaucoup et parce que nous partageons le même prénom avec l’héroïne. L'auteure m'est totalement inconnue et c'est un réel plaisir de faire sa découverte. Le sujet m’intriguait un peu mais je m’attendais à tout autre
chose, et finalement, ce livre m’a subjugué...
On assiste à deux histoires
parallèles qui ne paraissent pas liées au premier abord mais le sont
fondamentalement. D’ailleurs, le point d’ancrage est notre héroïne, Justine. La
jeune femme nous raconte l’histoire d’Hélène, une dame de la maison de retraite
où elle travaille, grâce à un cahier où elle retrace sa vie et en même temps,
elle nous raconte aussi tout ce qui a pu se passer autour du drame (et
peut-être même les raisons) qui a bouleversé toute son existence : la mort
de ses parents. Pour tout vous dire, c’est aussi une mouette qui relie les deux
histoires et une fois qu’elle s’en va, l’histoire prend fin.
Et à travers tout ce qu’on
apprend, nous lecteurs, on s’amuse, on a peur et on pleure… beaucoup,
atrocement. C’est raconté sensiblement et cette histoire nous fait comprendre
qu’il ne faut pas se fier aux apparences : l’idée première que l’on se
fait des personnages est fausse parce que leur passé bouleverse à jamais leur
futur.
J’ai été accrochée tout de
suite par ce livre et pourtant, au début je ne voyais pas bien l’intérêt ou le
but final de tout cela.. Et au fil de ma lecture, j’ai été soufflée parce que
de petits rebondissements viennent remettre en cause le fondement de toute l’œuvre,
c’est prodigieux ! Tous les personnages sont touchants au possible et même
ceux qu’on aurait envie de moins aimer nous font de la peine. On s’attache à tout
le monde et il est difficile de refermer ce livre à la fin.
Ce livre nous montre aussi
que les souvenirs et la mémoire en général sont des éléments très importants d’une
vie, en particulier, ceux d’une famille. C’est pour cette raison qu’il faut
toujours garder une grande place à nos ancêtres dans nos vies. Cette histoire
me rappelle mon grand-père, décédé maintenant, qui me racontait beaucoup d’histoires
de sa jeunesse et de sa vie en général ou même des histoires inventées et, qui
m’a transmis le goût de les conter à mon tour.
C’est un merveilleux coup
de cœur ! On passe par beaucoup d’émotions et on en ressort grandi. Chaque
personne a son histoire qui elle-même se mêle à celle des autres et finalement,
on ne connaît pas profondément quelqu’un tant qu’on ne s’y intéresse pas
véritablement. Je me rends compte que tout n'a pas été dit dans cette
chronique (je ne vous ai pas parlé de l’intrigue du livre et ne vous ai montré que les sentiments que j’ai pu ressentir) mais j’en ai encore plein sur le cœur
alors tout ce qui peut être dit c'est : foncez lire ce livre qui est d’une beauté
infinie.
« Lucien était entré dans son atelier pour la regarder, juste la regarder entre deux clients à servir. Elle avait levé les yeux vers lui et lui avait dit, Je t’aime d’amour. Il avait répondu, Je sais. J’ai perdu la mémoire mais pas ton amour. »
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