Editions : Albin
Michel
Genre : Nouvelles
Date de sortie : novembre
2012
Nombre
de pages : 288
Quatrième de couverture
Quatrième de couverture
« En amour, on croit
être deux alors qu’on est trois. »
Dans la lignée de Concerto à la mémoire d’un ange, La rêveuse d’Ostende et Odette
Toulemonde, les nouvelles romanesques d’Eric-Emmanuel Schmitt parlent de l’amour
sous toutes ses formes : conjugal, clandestin, paternel, filial, mais
aussi amour de l’art ou amour de l’humanité. À travers un suspens subtil et
ensorcelant, elles dépassent à chaque fois les apparences pour déjouer l’attendrissante
complexité du cœur humain.
Mon
avis
J’aime Eric-Emmanuel
Schmitt depuis Odette Toulemonde. Il
a le don de nous plonger rapidement dans de plus ou moins courtes histoires et
de nous chambouler profondément. Pour le titre de ce recueil, il porte le nom
de la première nouvelle.
Ces histoires racontent
toutes la même chose : elles parlent d’amour et de fantôme. Non le fantôme
qui fait peur mais la perte d’un être cher. Tous nos personnages en gardent une
trace à vie voire ne se remettent jamais totalement de la disparition de l’être
qu’ils ont perdu.
Les
deux messieurs de Bruxelles : L’idée de base de cette
histoire est déjà terriblement émouvante. Un couple homosexuel se marie « illégalement »
en même temps qu’un couple hétérosexuel à l’église et nous, lecteurs, allons
suivre la vie des deux couples en parallèle mais du point de vue du couple
marié « pour de faux ». Ils ont des existences très différentes mais
gardent à vie le point commun de s’être mariés le même jour au même endroit en
même temps. C’est à la fois tragique et émouvant parce que les « deux
messieurs de Bruxelles » associent tout le fondement de leur vie à celle
de l’autre couple au point de vivre à travers eux. On est emporté par les
émotions parce que les deux hommes ont bâti tout ce qu’ils avaient à partir des
deux autres et de ce fait, on souffre doublement (voire quadruplement mais
plutôt triplement).
Le
chien : C’est la nouvelle qui m’a le plus touché parce
qu’elle a un sujet fort : la Seconde Guerre Mondiale. Le début de l’histoire
nous fait nous interroger et ne nous prédit en rien ce que l’on va apprendre
par la suite. Elle me fait aimer davantage mes animaux et me rend fière de les
considérer comme ma famille. Je ne pourrais pas en dire plus... juste lisez-la!
Ménage
à trois : Cette nouvelle est très particulière parce qu’on
ne comprend pas bien l’intérêt de l’histoire ou du moins, elle semble quelque
peu banale et sa TOUTE DERNIÈRE PHRASE nous fait comprendre le GÉNIE de cette
histoire. Je n’en dis pas plus mais elle m’a donné envie de faire quelques recherches
sur l’issue de ce que l’auteur raconte.
Un
cœur sous la cendre : J’ai été surprise par cette
nouvelle de nombreuses fois parce qu’elle remettait en cause chacune de mes
hypothèses sur la suite de l’histoire. Elle m’a aussi donné envie de visiter l’Islande
(fascination de l’effrayant vis-à-vis du volcan). Sinon, c’est une histoire de
famille. Une famille qui s’aime et se déchire à cause des hasards de la vie. A
cause des autres, à cause d’eux-mêmes et à cause de circonstances
météorologiques majeures, ils sont pris de plein fouet par le chagrin et la
tristesse mais s’en sortent grâce à la vie elle-même.
L’enfant
fantôme : Dernière nouvelle de ce recueil, le début de la
nouvelle m’a rappelé une autre nouvelle d’un auteur indépendant et j’ai eu peur
que ce soit le cas mais en réalité, elle est complètement différente. Elle
touche, elle est poignante et elle fait pleurer. Pourquoi ? Parce que la
chute de l’histoire remet en cause toute une histoire justement et toute une
vie. Par contre, je n’ai pas compris quel était le lien entre le début de la
nouvelle et sa fin. De ce fait, j’ai terminé le recueil de Schmitt par ce petit
regret mais elle permet aussi de s’imaginer soi-même ce qu’il s’est vraiment
passé (chacun pour soi).
J’aime beaucoup le style d’écriture
de l’auteur, c’est un véritable modèle. Je m’imagine aisément Eric-Emmanuel
Schmitt comme un philosophe et un homme sage, il m’impressionne.
La magie d’Eric-Emmanuel
Schmitt a encore fonctionné sur moi. C’est un coup de cœur, de ceux qui
viennent des tripes ! Maintenant, j’ai envie de relire Odette Toulemonde et de continuer sur ma
lancée de ses nouvelles.
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