mercredi 29 novembre 2017

Les cœurs fêlés

Auteure : Gayle Forman
Editions : Pocket
Genre : Roman, Jeunesse
Date de sortie : 2011
Nombre de pages : 224

Quatrième de couverture
N’avez-vous jamais fait ce rêve étrange et glaçant : celui où vous savez pertinemment que vous n’êtes pas folle mais où personne autour de vous ne semble du même avis ?
Pour Brit, seize ans, ce cauchemar devient réalité le jour où son père la conduit de force à Red Rock, centre qui prétend mater les enfants rebelles. Brit doit y suivre une thérapie pour guérir des maux qui n’existent que dans la tête de son père.
Dans cet enfer elle se raccroche à des amies qui vont l’empêcher de sombrer dans la folie. Des amies qui vont l’aider à survivre. Ensemble, elles vont se redresser. Ensemble, elles vont résister.
Mon avis


Toujours dans cette volonté de réduire ma PAL, je me suis décidée à lire Les Cœurs fêlés de Gayle Forman. Je n’avais pas lu de livres de cette auteure depuis Si je reste et cette nouvelle lecture m’a permis de me rappeler que j’aime sa manière d’écrire.

S’il y a bien quelque chose que je déteste dans les romans pour adolescents (ou non), c’est le fait que les adultes se montrent « aveugle » et « sourd » alors que les faits sont sous leurs yeux et qu’ils n’écoutent pas leurs enfants. Cela me gave à un point tel que j’ai l’impression de revivre ma propre enfance et adolescence quand les « adultes » me faisaient comprendre que ma parole ne comptait pas. C’est totalement le cas pour ce roman puisque les parents ne prennent même pas le temps de les comprendre et envoient directement leurs enfants dans un établissement de « redressement » (je mets beaucoup de guillemets dans cet article parce que j’en ressens le besoin).

A un moment de l’histoire et avant de me jeter corps et âme dans le sens de Brit, je me suis demandée si, au final, le fait qu’elle soit dans ce centre n’était pas bénéfique pour elle… Vous savez le fait que tout puisse se passer dans sa tête et que les autres personnages fassent semblant d’aller dans son sens pour que la jeune fille aille mieux (comme si elle était vraiment malade) voire qu’elle était carrément dans le coma et qu’elle imaginait toute cette vie. Bon, finalement, non, mon imagination est partie trop loin, il n’y a pas eu de surprises.

La fin donne un sentiment de « tout est bien qui finit bien » mais cela sonne faux. On est juste frustrés que les filles n’aient pas pu s’exprimer et cette maltraitance (qu’elle soit psychologique ou physique, il s’agit de maltraitance) dérange. Je m’attendais à beaucoup d’actions mais tout reste dans la norme et se déroule comme convenu. Par contre, certaines questions restent sans réponses ou du moins, elles sont vaguement évoquées à la fin.

Ce livre fait réfléchir sur l’amitié qui se manifeste quand on en a le plus besoin (même si bon, on est dans un roman) et sur les relations enfants-parents dont le fait que ces derniers ne veuillent pas ouvrir les yeux sur ce qu’est l’adolescence. Et puis, c’est surtout une rétrospection de soi-même : Brit apprend quelque chose sur elle-même (et sur son père), en l’occurrence que sa mère est à l’origine de tous les évènements de sa vie.

J’ai apprécié cette lecture ! Elle n’a pas été transcendante, toutefois, je suis contente que Brit ait été écoutée par son père et qu’elle puisse vivre sa vie librement. Ma frustration a pu être réduite de moitié.

🦋

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