jeudi 9 août 2018

Un Goût de cannelle et d'espoir

Auteure : Sarah McCoy
Editions : Pocket
Genre : Fiction
Date de sortie : avril 2015
Nombre de pages : 512

Quatrième de couverture
Allemagne, 1944. Malgré les restrictions, les pâtisseries fument à la boulangerie Schmidt. Entre ses parents patriotes, sa sœur volontaire au Lebensborn et son prétendant haut placé dans l’armée nazie, la jeune Elsie, 16 ans, vit de cannelle et d’insouciance. Jusqu’à cette nuit de Noël, où vient toquer à sa porte un petit garçon juif, échappé des camps…
Soixante ans plus tard, au Texas, la journaliste Reba Adams passe devant la vitrine d’une pâtisserie allemande, celle d’Elsie… Et le reportage qu’elle prépare n’est rien en comparaison de la leçon de vie qu’elle s’apprête à recevoir.
Mon avis

Après avoir beaucoup entendu parler de ce livre et l’avoir trouvé à la bibliothèque près de chez moi, j’étais assez curieuse de me plonger dedans. L’idée que je m’étais faite de cette histoire diffère de la vraie et elle est d’autant plus belle même si on y arrive par des moyens détournés.

Au début, je ne comprenais pas trop où l’auteure voulait en venir parce que les personnages de 2007 étaient très diffus et confus dans leurs propos, et même mystérieux (ce qui a parfois tendance à m’agacer chez des personnalités). C’est d’ailleurs toujours un peu le cas pour Reba et Riki… je ne m’explique pas certaines de leurs réactions et j’ai l’impression de finir sur le monde des Bisounours en ce qui les concerne. Et puis, finalement, c'est Elsie qui nous éclaire de tout.

En effet, la véritable héroïne de ce roman, ce n’est pas Reba mais bien Elsie qui a été une féministe avant l’heure en estimant que la femme avait le droit à mieux dans son pays qu’était l’Allemagne avant, pendant et après la guerre. Elle n’a fait que subir alors qu’elle voulait simplement vivre et être elle-même. C’est une femme incroyable même si on a des doutes au début vu certaines de ses convictions mais c’est l’être humain qui prime et même si la peur est omniprésente, elle n’abandonne pour rien au monde. Je me rends compte que je reste hyper mystérieuse dans ce que je dis (pas dans le même sens que Reba et Riki) mais c'est pour vous laisser le suspens.

On voyage entre 2007 et en temps de Seconde Guerre Mondiale. Grâce à Elsie qui relie les personnages entre eux, on s’attache d’autant plus à tout le monde (même à ceux dont je ne pensais pas que ce serait le cas). J’ai trouvé dommage que l’histoire n’en dise pas plus sur Elsie parce qu’elle en méritait plus que la femme un peu « sévère » et austère qu’elle donne l’impression d’être devenu dans les années 2000.

Il est bourré de drames et de tendresse ce livre. Cependant, les deux histoires auraient pu être mieux agencées et avoir un lien bien plus fort mais là, j’ai trouvé ça un peu niais, un peu mal fait (comme si cela avait été fait à « l’arrache »), ce qui enlève au caractère FORT (oui je me répète) du livre.

Je trouve que c’est un bon moyen aussi de connaître l’histoire du côté des Allemands de l’époque et la manière dont ils vivaient le nazisme. On se rend compte (bon après c’est une fiction bien sûr) que tous n’étaient pas au courant pour les chambres à gaz dans les camps… et que se rebeller contre ça ou même simplement penser différemment était synonyme d’envoi dans ces mêmes camps voire la mort. Ça m’arrache de le dire mais il y a sûrement eu des nazis malgré eux, c’est-à-dire qu’ils n’ont rien fait contre les Juifs ou le parti mais ils se sont dit nazis pour pouvoir survivre. C’est un sujet compliqué et fort (encore) !


J’ai beaucoup aimé ce livre ! Preuve en est, j’ai (beaucoup) pleuré à la fin : de tristesse, de reconnaissance, de « bonheur » et de respect. Voilà, c’est tout ce que je vous dirai, héhé !

4 commentaires:

  1. Aaaah ce livre... je suis passé par tellement d'émotions en le lisant... et moi non plus je ne comprenais pas bien le lien entre 2007 et la Seconde Guerre Mondiale au début, et même si j'ai trouvé ça un peu étrange comme approche, il m'a beaucoup marqué ! J'ai aimé avoir le point de vue allemand, et justement le fait que beaucoup avaient peur. Ce n'est pas présenté comme une excuse (en tous cas dans mon souvenir ahah) mais juste comme un fait, j'ai aimé ça aussi.
    C'est un beau livre, ça me donne envie de le relire mince xD

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    1. Soit parce que je choisis involontairement mes lectures ou soit parce que je n'en avais jamais eu l'occasion, mais c'est vrai que je n'avais jamais lu d'histoires de la Seconde Guerre Mondiale d'un point de vue allemand... et c'est très intéressant !

      Et quand tu dis "je suis passé par tellement d'émotions en le lisant" c'est exactement ça !
      Bonne relecture si tu le relis :D

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    2. oui, étant françaises, dans un pays français, je pense qu'on tombe plus souvent sur des livres du point de vue allié... mais c'est intéressant d'avoir tous les points de vue justement. C'est aussi ça que j'avais aimé dans le Cercle littéraire, c'était d'avoir un autre point de vue sur la guerre, dans un autre pays, éloigné mais pourtant tout aussi touché.

      Je ne pense pas le relire tout de suite, j'en ai trop à lire :( xD

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    3. Oui, je suis totalement d'accord avec toi !!! C'est très intéressant d'avoir différents points de vue et de découvrir d'autres pays qui ont vécu la guerre, autre que le nôtre !

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