Editions : Sarbacane
Genre : Roman
en vers, Roman d’amour
Date de sortie : 2016
Nombre
de pages : 248
Résumé
Résumé
Quand
Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17 ; c’est l’été, et il n’a
rien d’autre à faire que de lui parler. Il est sûr de lui, charmant, et plein
d’ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe
amoureuse de lui, et lui, semblerait-il… aussi. Alors elle lui écrit une lettre
; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Et puis un drame les
sépare pour de bon. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana
s’est affirmée, elle est mûre et confiante ; Eugène s’aperçoit, maintenant,
qu’il la lui faut absolument. Mais est-ce qu’elle veut encore de lui ? Songe
à la douceur, c’est l’histoire de ces deux histoires d’un amour absolu et
déphasé – l’un adolescent, l’autre jeune adulte – et de ce que dix ans à ce
moment-là d’une vie peuvent changer. Une double histoire d’amour inspirée des
deux Eugène Onéguine de Pouchkine et de Tchaikovsky – et donc écrite en vers,
pour en garder la poésie.
Mon
avis
Depuis de nombreuses
années, je veux lire Eugène Onéguine
d’Alexandre Pouchkine parce que j’avais vu des extraits de l’adaptation
cinématographique de Martha Fiennes (1999) et que l’histoire d’amour m’émerveille
mais je ne l’ai toujours pas lu… (shame on me).
En voyant qu’une adaptation
en avait été faite par Clémentine Beauvais, j’ai été tout de suite tentée par
son livre qui, en plus, possède une magnifique couverture. En attendant de lire
le roman en vers de Pouchkine, je me suis tout de même lancée cet été dans Songe à la douceur (le titre est tout
aussi charmant) et ne vais pas vous cacher que la déception est un peu là.
Petite parenthèse : j’ai beaucoup entendu
parler de ce livre et de son auteure Clémentine Beauvais : elle est la
traductrice des œuvres de Sarah Crossan (que j’ai aussi très envie de
découvrir).
C’est l’histoire d’un homme (Eugène) et une femme (Tatiana) qui font connaissance, se perdent de vue, se retrouvent et
finissent par s’aimer véritablement. Sauf que les caractères qu’ils avaient
étant plus jeunes ne sont plus tout à fait les mêmes voire se sont inversés de
l’un à l’autre. Ils sont mignons mais fortement indécis sans raison valable,
comme s’il était nécessaire de trouver une « excuse » pour faire une
histoire. Je vais voir si c’est aussi le cas dans Eugène Onéguine de Pouchkine.
Dans Songe à la douceur, la
modernité m’a tout de suite surprise et m’a franchement perturbé. Le discours
est totalement comme celui que l’on peut avoir aujourd’hui et malheureusement,
il l’est aussi dans sa vulgarité. Vous allez peut-être me trouver un peu prude
mais, pour ma part, un tel discours pour une telle histoire d’amour, m’a
beaucoup dérangé. Pourtant, il y a beaucoup de parties (plus) poétiques qui
font du bien au petit cœur et qui relève le reste. Pour la forme (la mise en page), elle est très belle et rappelle les Calligrammes de Guillaume Apollinaire. C'est vraiment le côté superbe de l'oeuvre.
Je suis un poco déçue par
cette lecture, non pas par la manière dont elle est écrite (la forme en vers et pas le discours) mais par l’histoire
d’amour en elle-même. Je vais parler grossièrement mais, même s’il jure les
grands dieux que non, j’ai trouvé qu’Eugène voulait juste se faire Tatiana. Il
ne parle que de sexe et de ce fait, le côté romantique a été atténué par cette
obsession d’Eugène qui est venue gâcher cette rencontre. Toutefois, je suis
toujours aussi curieuse de découvrir Clémentine Beauvais et j’espère avoir la
chance de lire Les petites reines qui
a l’air génial et très drôle. Croisons les doigts pour qu’il sorte en poche un
jour.
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