vendredi 26 octobre 2018

À la lumière du petit matin

Auteure : Agnès Martin-Lugand
Editions : Michel Lafon
Genre : Fiction
Date de sortie : mars 2018
Nombre de pages : 336

Quatrième de couverture
À l’approche de la quarantaine, Hortense se partage entre son métier de professeur de danse et sa liaison avec un homme marié. Elle se dit heureuse, pourtant elle devient spectatrice de sa vie et est peu à peu gagnée par un indicible vague à l’âme qu’elle refuse d’affronter. Jusqu’au jour où le destin la fait trébucher… Mais ce coup du sort n’est-il pas l’occasion de raviver la flamme intérieure qu’elle avait laissée s’éteindre ?
Mon avis

Depuis ma découverte des Gens heureux lisent et boivent du café, je suis devenue une grande admiratrice d’Agnès Martin-Lugand alors quand j’ai vu son dernier roman à la bibliothèque près de chez moi, clairement, je ne pouvais pas passer à côté.

Je commence ma lecture en sachant pertinemment que je vais passer un bon moment : il y aura des parties difficiles pour aller de mieux en mieux, parce que c’est la marque de fabrique de l’auteure ; on touche le fond pour qu’ensuite, on puisse se relever progressivement jusqu’à atteindre une certaine idée du bonheur.

Oui mais voilà, je connais le processus d’Agnès Martin-Lugand et du coup, est-ce que cela ne va pas venir gâcher mon appréciation de cette lecture ? Pour être honnête, si un peu.

Je ne connaissais pas du tout l’histoire (je n’avais pas lu la quatrième de couverture) mais on finit par se douter de BEAUCOUP de choses… et puis, certaines scènes nous offrent des moments gnangnans (cucul la praline)… ou du « faire beaucoup de bruit » (c’est ironique vu que notre héroïne Hortense n’en fait pas du tout justement) pour quasiment rien. C’est le trop plein d’émotions d’Hortense qui fait l’histoire sinon cela se résumerait à pas grand-chose : une aventure avec un homme marié et une entorse. Cependant, l’auteure sait très bien nous transformer cela en long processus de reconstruction.

Et puis, les amis d’Hortense (comment vous dire ?)… j’en ai un peu marre de ces personnages qui semblent parfaits et dont même les défauts sont déguisés pour se révéler être des qualités aussi, ce n’est pas très représentatif de la réalité. Après, certes, c’est la perception que l’héroïne en a mais c’est agaçant. Elias, c’était le seul qui me semblait vrai jusqu’à ce qu’on apprenne la raison de son mal être : je l’ai trouvé un peu bidon, du coup, bon… non je l’aime quand même. Quant à Hortense, c’est un personnage frustrant, justement parce qu’elle ne dit rien, on dirait une vraie taiseuse par moment. Mais étrangement, elle m'a donné envie de danser.

J’aurais aimé qu’il se passe plus de choses dans l’histoire parce que j’attendais des évènements et des actions qui ne sont pas arrivés.

On ne dirait pas comme ça (ahah) mais j’ai beaucoup aimé ma lecture, elle m’a ému mais ce n’est pas un coup de cœur malheureusement parce que la profondeur émotionnelle de l’héroïne m’a frustré et j’ai trouvé qu’elle en faisait trop pour quelque chose qu’elle aurait pu régler simplement. Paradoxalement, j’ai tout de même passé un excellent moment (même si Diane & Edward forever dans mon cœur). Prendre un livre d’Agnès Martin-Lugand, c’est comme choisir un moment qu’on adore, on n’est jamais vraiment déçu.

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