samedi 29 février 2020

L'ordre du jour

Auteur : Eric Vuillard
Editions : Actes Sud – Un endroit où aller
Genre : Historique
Date de sortie : 2017
Nombre de pages : 160

Quatrième de couverture
« Ils étaient vingt-quatre, près des arbres morts de la rive, vingt-quatre pardessus noirs, marron ou cognac, vingt-quatre paires d’épaules rembourrées de laine, vingt-quatre costumes trois pièces, et le même nombre de pantalons à pinces avec un large ourlet. Les ombres pénétrèrent le grand vestibule du palais du président de l’Assemblée ; mais bientôt, il n’y aura plus d’Assemblée, il n’y aura plus de président, et, dans quelques années, il n’y aura même plus de Parlement, seulement un amas de décombres fumants. »
Mon avis

En le voyant à la bibliothèque, j’ai eu envie de changer de mes lectures habituelles mais je ne savais pas vraiment de quoi parlait cette histoire… (je n’ai même pas le souvenir d’avoir lu la quatrième de couverture) c’est surtout son nombre de pages qui m’a tenté parce qu’à ce moment précis, j’avais envie d’un texte court. Et des fois, je me dis que c’est pas mal de suivre ses envies.

Au moment de découvrir l’histoire, je réalise qu’il s’agit des prémisses de la Deuxième Guerre Mondiale et c’est un sujet qui me passionne, je regarde souvent des documentaires pour comprendre comment on a pu en arriver là. Dans ce livre, on apprend que ce sont des « petites » choses, une succession de celles-ci qui nous ont fait aboutir à une telle tragédie mais le plus incroyable, c’est qu’on pouvait la prévoir des années auparavant parce que ces « petites » choses annonçaient quelque chose de terrible. C’est très effrayant d’apprendre cela (le soutien des industriels, etc…) Ce sont les décisions d’une petite poignée d’hommes qui ont décidé de l’avenir de l’humanité, je trouve ça fou et Hitler en était à la tête, le plus fou parmi les fous.

Après un passage où il est question du procès de Nuremberg, je suis allée sur internet pour voir si cela s’était vraiment passé et mon sang s’est glacée en voyant la vidéo (sans en dire plus, c’est le moment où ils rient..)

Je le trouve poignant ce livre. Ce qui fait peur, de nos jours, au vu de ce qu’on entend, c’est que cela pourrait très bien se reproduire… à une autre échelle peut-être mais à une échelle tout de même.

Tout cela nous est délivré avec une ironie que je trouve justifiée pour nous montrer l’écœurement qu’on ne peut que ressentir. Sinon, d’un point de vue général, j’ai été parfois un peu perdue dans les propos parce que je ne comprenais pas toujours la cohérence entre un moment et un autre.


C’est un livre puissant et passionnant sur les prémisses de la Deuxième Guerre Mondiale. On en ressort un peu chamboulée parce qu’on apprend (pour ma part, je ne savais pas toutes ces choses) des choses incroyables. C’est un Goncourt qui mérite son prix. Le nazisme et sa montée au pouvoir sous la forme d’Hitler sont montrés par des anecdotes déstabilisantes dans leur manière de se présenter comme des évènements qui avaient déjà tout prévu.

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