Editions : Pocket
Genre : Fiction
historique
Date de sortie : mai
2017
Nombre
de pages : 960
Quatrième de couverture
Quatrième de couverture
New
York ! En ces tumultueuses années 1920, pour des milliers d’Européens, la
ville est synonyme de « rêve américain ». C’est le cas pour Cetta
Luminita, une Italienne qui, du haut de son jeune âge, compte bien se tailler
une place au soleil avec Christmas, son fils. Dans une cité en plein essor où
la radio débute à peine et le cinéma se met à parler, Christmas grandit entre
gangs adverses, violence et pauvreté, avec ses rêves et sa gouaille comme
planche de salut. L’espoir d’une nouvelle existence s’esquisse lorsqu’il
rencontre la belle et riche Ruth. Et si, à ses côtés, Christmas trouvait la
liberté, et dans ses bras, l’amour ?
Mon
avis
J’entends parler de Luca Di
Fulvio depuis un moment maintenant et les gens ne manquent pas d’éloge à son
égard. Je m’étais achetée Le gang des
rêves mais retardais un peu le moment de sa lecture parce que c’est un beau
pavé tout de même mais en rencontrant l’auteur à Saint-Maur en poche, je
comptais bien le lire cet été et je dois dire que je suis étonnamment surprise.
L’histoire commence
terriblement violemment : une mère cherche à sauver sa fille d’un viol
prochain grâce à une technique qui pourrait la handicaper. Cela met tout de
suite dans l’ambiance d’un récit difficile, violent, sans pitié et pourtant
rempli d’un amour véritable et d’un espoir permanent. Vous vous dites sûrement
que ce ne sont que des mots mais je peux vous assurer qu’ils sont vrais et qu’ils
vous touchent profondément.
Je ne vais pas entrer dans
les détails parce que ce serait gâcher cette histoire mais j’aimerais tout de
même vous parler de certains personnages qui m’ont beaucoup touché. Commençons
par Cetta qui est à l’origine de tout, elle se veut femme forte (et elle l’est)
mais elle doit subir ce que la vie met en travers de sa route et il lui faudra
des années avant que sa vie ne devienne un peu plus belle. Elle forme avec Sal
un duo des plus mignons. Lui est un homme brut qui n’a appris qu’à montrer sa
colère mais jamais sa joie (et rarement son rire), d’ailleurs, les scènes de
fin offrent des moments adorables pour un homme qui ne sait pas exprimer ce qu’il
ressent.
Christmas (le fils de
Cetta) a fait son éducation en observant ces deux-là ainsi que la rue dans
laquelle il habite, tout est pour lui source d’apprentissage. Il pourrait lui
arriver tellement de mauvaises choses qu’on est toujours étonnée qu’il puisse s’en
sortir si bien mais c’est un môme très attachant et on aimerait avoir son
bagou. Ce gosse sait te manipuler tout en te faisant rire mais il reste
majoritairement dans le droit chemin grâce à sa mère qui voulait qu’il devienne
américain avant tout mais surtout quelqu’un de bien (vis-à-vis des autres et surtout
des femmes). En vérité, on ne peut que l’admirer ce gamin.
Un jour, il fait la
rencontre de Ruth, une petite fille dans un piteux état. Le destin finit par
les séparer et tant qu’ils ne se seront pas trouvés eux-mêmes, ils ne pourront
aucunement être ensemble (ce que j’ai beaucoup de mal à comprendre et qui donne
lieu, selon moi, à des scènes beaucoup trop répétitives et pas forcément nécessaires).
Quant à Bill, le méchant de l’histoire, on pourrait presque avoir pitié de lui
si on ne savait pas tout ce qu’il a pu faire de mauvais. Je trouve ça fou qu’il
croise autant de fois la route de Ruth sans qu’ils ne se croisent jamais (mais en même temps... tant mieux).
J’ai vécu une vie avec ce
livre, quand je l’ai refermé, j’ai eu l’impression d’avoir regardé une série
qui a duré plusieurs saisons et j’ai adoré ce sentiment. Luca Di Fulvio m’a
fait vivre tellement de choses à travers deux vies : celle Christmas
(étroitement liée à celle de Cetta) et celle de Ruth (étroitement liée à Bill).
C’était dur et beau, malaisant et plein d’amour. Tous les personnages ont une
histoire sans comprendre véritablement qu’ils peuvent être maîtres de leur
destin et qu’ils sont libres de faire leurs propres choix. Les voir dans cette
quête perpétuelle, c’est vraiment émouvant. Ce n’est pas un coup de cœur,
peut-être en partie à cause des scènes de violence et de sexe mais je suis
sortie chamboulée de cette lecture qui m’a semblé durer une vie.
J'ai l'impression que Lucas Di Fulvio fait toujours de très beaux récits ! J'avais débuté Les enfants de Venise et j'avais adoré la plume, et le récit s'approche un tantinet de celui-ci.
RépondreSupprimerJe me laisserai bien tenter par ce récit aussi, surtout si tu énonces des gentils dans un monde de brutes. :)
C'est exactement ça : "des gentils dans un monde de brutes" ! Au début, ce n'est pas forcément évident mais ils savent nous charmer à leur manière.
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