Auteur : Lyman
Frank Baum
Editions : J’ai
Lu
Genre : Fantastique
Date de sortie : 1984
Nombre
de pages : 160
Quatrième de couverture
Quatrième de couverture
Il
y a eu un cyclone inouï, la petite Dorothée et son chien Toto ont été emportés
dans un grand tourbillon, et les voici qui atterrissent… au pays féerique d’Oz !
Dorothée
n’a cependant qu’un désir – et Toto aussi : rentrer chez eux, dans leur
cher Kansas. Or, ce vœu, seul le Grand Magicien peut l’exaucer et il demeure
loin, très loin, dans la Cité d’Emeraude.
Alors
ils partent, courageux et confiants, et bientôt ils ont trois compagnons de
route et d’espoir : un épouvantail qui aspire à devenir intelligent, un
bûcheron-en-fer-blanc qui veut un cœur capable d’aimer, un lion timide qui rêve
d’être un héros… Le Magicien d’Oz dira-t-il oui à ces requêtes ?
D’ici
là, que de ravins et de prés maléfiques à traverser avant d’atteindre la Cité d’Emeraude.
Que de sorcières à combattre !
Mon
avis
Je connaissais vaguement le
film et encore moins le livre mais quand j’ai appris que c’était une
adaptation, je me suis procurée l’œuvre de L. Frank Baum.
Selon moi, Le Magicien d’Oz n’est pas un roman pour
enfants mais bien un conte qui relate les aventures d’une petite fille et de
ses amis fantastiques.
Dès son arrivée au pays d’Oz,
je suis partie sur l’idée que Dorothée était en train de rêver. Ce sentiment
est renforcé par le fait que la petite fille ne semble pas étonnée outre mesure
de tout ce qu’elle découvre. Même pour quelqu’un qui a parfois l’impression d’avoir
le syndrome de Peter Pan, ce livre est très enfantin. La naïveté est poussée à
l’extrême au point qu’on a envie de crier aux personnages : « Mais
ouvrez les yeux ! Vous êtes trop naïfs ! » Dès le début de ma
lecture, je suis partagée sur l’idée que je me fais de cette histoire, elle
donne le sentiment d’être un mélange entre Le
Voyage de Gulliver de Jonathan Swift, les Schtroumpfs et Alice au pays des Merveilles de Lewis
Carroll.
Cette volonté de ne pas
donner de parents à Dorothée mais un oncle et une tante donne l’impression que
l’auteur ne voulait pas qu’il y ait un trop grand déchirement de la séparation
des parents et que Dorothée parvienne à vivre toutes ses aventures pendant tout
ce temps sans trop pleurer la perte de ses parents mais juste l’absence de son
oncle et sa tante.
Ce conte possède même une
sorte de petite morale qui ressemble à : ce que l’on recherche vraiment se
trouve toujours au fond de nous et lorsqu’on le cherche bien, on finit toujours
par le trouver. En effet, tout au long de l’histoire, les personnages font
preuve de ce quelque chose dont ils se disent dépourvu. Toutefois, Dorothée est
la seule à avoir besoin de magie pour exaucer son souhait.
Plusieurs éléments de l’histoire
viennent gêner et étonner (positivement ou négativement) ma lecture. D’abord, ils
se disent tous amis mais sont prêts à s’abandonner les uns les autres, alors
certes avec des regrets mais ils veulent à tous prix continuer leur route. Ensuite,
le Bûcheron culpabilise d’écraser un insecte parce qu’il n’a pas de cœur mais
alors pourquoi tue-t-il le chat qui tente d’attraper les souris d’un coup de
hache ? Ne pouvait-il simplement pas l’effrayer pour le faire partir ?
De plus, c’est le premier conte que je lis où l’héroïne prend le temps de faire
sa toilette. Généralement, ils mangent et ils dorment mais c’est tout alors que
dans ce récit, l’hygiène est aussi importante que le reste. Et enfin, quand les
personnages arrivent à la Cité d’Emeraude, je crois que je n’ai vu autant de
fois écrit le mot « vert » dans un texte, c’est surréaliste.
C’est un conte qui se lit
très vite et malgré quelques répétitions tout au long du récit, on a envie de
savoir si Dorothée finit par rentrer chez elle. C’est un conte sur la quête de
ce que l’on recherche au plus profond de soi. De plus, j’ai découvert avec
cette traduction française que je confondais les mots « poltron » (= excessivement
peureux) et l’argot « pochtron » (= ivrogne), du coup, pendant
plusieurs pages, j’ai eu des difficultés à comprendre le cas de Lion.
🦁👧🌾🤖
Titre original : The Wizard of Oz
Réalisation : Victor
Fleming
Année : 1939
Durée :
1h38
Mon
analyse
Ce film est une véritable
référence pour les Américains, c’est un classique au même titre qu’Autant en emporte le vent du même
réalisateur Victor Fleming.
Il met en scène la très
célèbre Judy Garland qui joue le rôle de Dorothy Gale (What !? J’ai
découvert qu’elle était la mère de Liza Minnelli), c’est une Dorothy un petit
peu plus âgée mais qui n’en garde pas moins une certaine naïveté.
Dans la version française,
Tante Em est devenue Tante Olympe et avec son mari, ils ne vivent pas loin de
toute civilisation comme dans le livre, en effet, ils font partie d’un petit
village où seule la méchante voisine (qui ressemble beaucoup à Nanny McPhee)
veut faire tuer Toto, le chien de Dorothy, à cause de son chat et de son
comportement, le reste des habitants s’entend à merveille. Quant à Dorothy,
elle n’a pas l’air dégourdie, un des voisins dit même d’elle qu’elle n’a pas de
cervelle. Toute la partie avant l’ouragan ne fait pas partie du conte, de ce
fait, Dorothy ne s’enfuit pas de chez elle pour sauver Toto et ne rencontre pas
le Professeur Marvel qui n’est rien d’autre qu’un arnaqueur. Et elle n’essaie
pas de rentrer pendant l’ouragan après que ce dernier lui ait dit que sa tante
était tombée gravement malade lorsqu’elle a appris sa disparition. Tous ces éléments ne sont pas dans le livre.
Pendant ma lecture du livre
de L. Frank Baum, je me demandais si Dorothée (Dorothy) n’était pas en train de
rêver de ce pays d’Oz et de ces habitants… et le réalisateur Victor Fleming est
finalement parti sur la même idée. Preuve que c’est un rêve, au moment où la
maison est emportée par l’ouragan, Dorothy croise les gens de son village et
des animaux dans le ciel. De plus, elle voit sous ses yeux la méchante voisine
devenir une méchante sorcière du pays d’Oz. En parlant de cette vilaine
sorcière, elle persécute Dorothy et ses amis dès le début de son arrivée. De
plus, la jeune fille porte des souliers rouges et non d’argent. D’ailleurs,
elle ne les prend pas elle-même, elles apparaissent comme par magie à ses
pieds. Dans le cas de la couleur, elle apparaît au moment où la jeune fille arrive au pays d’Oz. Toute
l’action semble se dérouler en une seule et même journée et n’est pas étalée
sur plusieurs semaines, de ce fait, Dorothy rencontre tous ses nouveaux amis le
même jour. Ils font tout ensemble même pour rencontrer le Magicien, ils ne se
séparent pas. Toutefois, ils ne rencontrent absolument pas tous les obstacles
du livre.
Je suis déçue que le
Magicien ne réalise pas les souhaits des compagnons de Dorothy comme dans le
livre. A l’Epouvantail, il lui donne un diplôme au lieu d’une cervelle, au
Lion, une médaille au lieu d’une fausse potion et au Bûcheron, un collier
horloge en forme de cœur au lieu d’un faux cœur. Cela avait plus de signification
que ces artifices.
Pour énumérer les autres
petites différences rapidement : la Reine des souris et sa troupe ne
viennent pas aider les personnages, les habitants de tout le pays d’Oz ne se
différencient pas par une couleur respective, Dorothy n’a pas reçu le baiser
protecteur de la Bonne Sorcière, personne ne porte de lunettes vertes à la Cité
d’Emeraude, les protagonistes sont réparés avant de voir le Magicien, la
Méchante Sorcière de l’Ouest attaque aussi les habitants de la Cité qui
demandent à voir le Grand Magicien, ce dernier ne veut pas que la Méchante
Sorcière meurt mais simplement son balai, dans le livre, les singes ailés ne
sont pas foncièrement méchants, ils doivent juste répondre aux ordres de la
Coiffe magique, il n’y a pas de pays de porcelaine, et le Bûcheron et le Lion n’aident
pas l’Epouvantail dans la gouvernance de la Cité d’Emeraude.
C’est un gentil film. Comme
pour La Belle et la Bête de Jean
Cocteau, je n’avais pas compris que les voisins de Dorothy au Kansas étaient l’Epouvantail,
le Bûcheron et le Lion de son rêve. Sinon, c'est une bonne adaptation de ce texte mythique.
Cette adaptation du conte
de Lyman Frank Baum est surtout connue pour sa célèbre chanson « Over The Rainbow » (ou plus
communément appelée « Somewhere Over The Rainbow ») interprétée par Judy Garland. Beaucoup connaissent aussi
la reprise d’Israel "IZ" Kamakawiwo’ole.
🦁👧🌾🤖
Titre original : The Wiz
Réalisation : Sidney
Lumet
Année : 1978
Durée :
2h14
Mon
analyse
L’adaptation la plus connue
après celle de Victor Fleming est celle de Sidney Lumet. A la différence de la
première, les acteurs sont tous Afro-Américains.
Ce film est lui-même
l’adaptation d’une comédie musicale jouée à Broadway, c’est pour cette raison
qu’on y retrouve beaucoup de musiques et de chorégraphies. Dès le début du
générique, je suis fan de la musique et de l'ambiance générale.
Dorothy n’est pas une
enfant mais une adulte, c’est une institutrice. Elle est très timide et est au
petit soin avec tout le monde. Ce qui pèse le plus à Dorothy, c’est la solitude
et le manque de confiance en elle. Sa tante Em veut qu’elle devienne professeur
au lycée et qu’elle ait sa propre maison. Mais aussi qu’elle élargisse le champ
de ses possibles, c’est-à-dire qu’elle aille au-delà de « la 125ème
rue » de New-York, là où vit la jeune femme et sa famille. Ce vœu est
entendu par une bonne fée qui provoque une tempête de neige où sont entraînés
Dorothy et Toto vers le pays d’Oz. Ils atterrissent dans un terrain vague où
des gens en graffiti sortent des murs et portent de drôles de tenues. Ils ont
tous été ensorcelés par la Méchante Sorcière de l’Est. D’ailleurs, la première
Bonne Sorcière que rencontre Dorothy ressemble étrangement à la dame aux
pigeons dans Maman, j’ai raté l’avion.
Quant aux compagnons de Dorothy, l’Epouvantail n’est pas bourré de paille mais
de papiers tous tirés de grands auteurs ou penseurs, de ce fait, comme il sait
lire, il ne perd pas une occasion de prononcer une citation. L’homme de fer est
découvert dans un parc d’attractions abandonné et n’est pas bûcheron, il a été
marié quatre fois et n’a jamais été homme comme dans le livre. Et le Lion
s’appelle Séraphin. Au fond, ils veulent tous ressentir quelque chose qu’ils ne
connaissent pas. Le plus différent de tous les personnages est le Magicien d’Oz
qui, en réalité, se nomme Herman Smith, c’est un politicien de seconde zone
dans le New Jersey. Il n’est pas très vieux et est encore plus pathétique que
les autres. Étrangement, Dorothy laisse ses amis se faire torturer par la Méchante Sorcière
mais ne supporte pas que son chien subisse un sort semblable… C’est peut-être
d’ailleurs l’un des rares moments où elle pense à son chien parce que le reste
du temps il n’est pas là. Au même titre que le Lion, tous les animaux (excepté
Toto) sont des êtres humains déguisés. Il en va de même pour les objets, ils se
déplacent tous seuls et on sent qu’il n’est pas question d’effets spéciaux.
Au final, c’est Dorothy qui
apporte la morale de l’histoire en faisant comprendre à tous ses amis qu’ils
possèdent déjà au fond d’eux ce qu’ils recherchent le plus au monde. Du fait
qu’elle soit adulte, elle le comprend très bien alors que la Dorothée enfant
croit qu’ils en ont vraiment besoin. De plus, elle conseille à Oz de ne pas
rester enfermé seul dans sa chambre de la Cité d’Emeraude et de partir.
On ne retrouve pas la
magnificence du pays d’Oz mais plutôt un paysage désertique voire
apocalyptique, tout est abandonné et quelque peu sale. Les péripéties sont
adaptées à l’endroit où sont tournés les scènes du film. Tout est prétexte à la
danse et au chant. Et parfois, sans raison, il y a des gros silences qui
s’installent… qui peuvent s’avérer gênants.
Les petites différences
sont à peu près équivalentes à celles de l’adaptation de Victor Fleming excepté
le fait que le champ de pavots ait été remplacé par des prostituées qui lancent
de la poussière magique, que le soleil est une grosse pomme, qu’Oz ne reparte
pas dans sa montgolfière, que l’on ne sait pas ce que deviennent les compagnons
de Dorothée et que, finalement, elle n’a pas rêvé.
C’est mon adaptation
préférée du Magicien d’Oz, même si
quelques éléments de celle de 1939 devraient y être greffés. Toutefois, même si
les effets spéciaux ne cassent pas trois pattes à un canard, il y a des
musiques très entraînantes et des chorégraphies de folie.
Mention spéciale à cette chanson surréaliste « The Crow Anthem » où le regretté Michael Jackson chante les commandements des corbeaux.
Mention spéciale à cette chanson surréaliste « The Crow Anthem » où le regretté Michael Jackson chante les commandements des corbeaux.
🦁👧🌾🤖
Titre original : Oz the Great and Powerful
Réalisation : Sam
Raimi
Année : 2013
Durée :
2h07
Mon
analyse
C’est la version la plus
récente autour du pays d’Oz et se concentre autour du Grand Oz lui-même, quelle
était sa vie et comment il est parvenu jusqu’au pays qui porte son nom, contenu
sur seulement deux ou trois pages dans le livre.
Le film débute sur la
carrière piteuse d’un magicien bas de gamme et menteur du nom d’Oscar Diggs
(dont le surnom est Oz) qui concentre tout son pouvoir sur l’illusion. A la
différence du livre où il était ventriloque puis homme-ballon (c’est-à-dire
qu’il faisait « de la réclame » pour un cirque), dans le film, il se
fait passer pour un magicien. Dans le livre, il ne fuit pas un mari jaloux dans
une montgolfière mais est emporté par celle-ci alors qu’il faisait sa pub. On
apprend aussi qu’à cause de lui, une bonne sorcière qui se nomme Theodora est
devenue l’une des fameuses Méchantes Sorcières. Pourtant, à la base, la jeune
femme ne voulait pas devenir méchante mais poussée par sa sœur et troublée par
le comportement contradictoire du Magicien, elle se laisse aller du côté obscur
(de la Force). Il est présent en ces lieux à cause d’une prophétie qui
annonçait son arrivée et qu’il sauverait toute la population malmenée par les
Méchantes Sorcières. De la même manière que Dorothée doit tuer la méchante
sorcière de l’Ouest pour qu’Oz réalise son souhait, le Magicien doit tuer la
Bonne Sorcière (bien qu’il pense qu’elle soit mauvaise) en brisant sa baguette
pour pouvoir devenir le Roi et posséder tout l’or du royaume. Un de ses effets
spéciaux de la grosse tête est retrouvé dans le livre quand il tente de faire
croire à Dorothée et ses amis qu’il n’est pas qu’un pauvre être humain. De plus, ce
n’est pas lui qui fait bâtir la Cité d’Emeraude, elle est présente bien avant
qu’il ne débarque dans ce pays. On retrouve la route de briques jaunes qu’il se
voit lui aussi contraint de suivre. Il est aidé d’un singe ailé en uniforme de
groom du nom de Finley bien différent des méchants singes ailés qui aident les
mauvaises sorcières et d'une petite fille du pays de Porcelaine. Au fond, c’est un magicien au grand cœur très ingénieux
dans l’art d’ « embrouiller » les gens. Au final, c’est un vrai
magicien mais qui utilise la magie basique, c’est-à-dire celle de l’illusion. Oz
aime remettre des cadeaux, il le fait avec ses amis après les avoir sauvés et
le fait aussi avec les compagnons de Dorothée plusieurs années plus tard.
Ce film représente
complètement la magie des lieux du pays d’Oz, tout est magnifique et coloré. C’est
aussi une des rares adaptations qui met en scène le pays de Porcelaine. Il est
différent de ce que j’imaginais, déjà parce qu’il n’est pas complètement en
porcelaine et parce qu’à son arrivée, Oz le trouve totalement ravagé.
Dans le même cas que les
autres adaptations, les habitants n’ont pas chacun leur propre couleur. De la
même manière que pour l’adaptation de Victor Fleming, la couleur apparaît dans
le film au moment où Oz arrive au pays d’Oz. Un autre petit clin d’œil apparait
avec le fait que son assistant l’appelle Professeur comme le Professeur Marvel
au début du film de V. Fleming qui au pays d’Oz prend l’apparence du Magicien.
J’aime bien cette
adaptation de la vie du Grand et Magnifique Oz. On en apprend davantage sur les
raisons de sa toute-puissance dans la Cité d’Emeraude et dans tout le royaume d’Oz
qui nous faisaient défaut dans le conte de L. Frank Baum.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire