Auteure : Nicola
Yoon
Editions : Bayard
Genre : Romance
Date de sortie : 2016
Nombre
de pages : 368
Résumé
Mon
avisRésumé
Madeline
est malade, elle a la maladie de « l’enfant-bulle », ce qui signifie
qu’elle ne peut pas sortir de chez elle sinon elle pourrait attraper une infection
qui la tuerait. Mais le nouveau voisin Olly fait son entrée dans sa vie et
vient chambouler sa vision du monde.
Pour être honnête, certains
livres pour adolescents et jeunes adultes (surtout pour adolescents) me
rebutent parce que je les trouve gnangnans ou cuculs et prévisibles mais
j’avais beaucoup entendu parler de Everything,
Everything et même si certains passages le sont, c’est une très bonne
lecture.
N’étant pas féminin en
France (et possédant un « s »), je suis partie dans ma lecture avec
le préjugé que l’auteure était un homme mais Nicola Yoon est bien une femme et
un écrivain talentueux.
L’histoire en elle-même est
très belle et particulière puisque tout le monde n’a pas la maladie de « l’enfant-bulle »,
toutefois, quelques éléments sont communs à certains récits pour jeunes
adultes/adolescents. Ainsi, la prévisibilité de ce qu’il va se passer est la
première chose qui coince : on a rapidement l’impression que la mère de
Maddy lui a menti et qu’elle cherche à la surprotéger (check : ✔) ; on
comprend que Maddy et Olly vont tomber amoureux (check facile : ✔) et on
sent qu’Olly va bouleverser la vie de Maddy (check : ✔). Sur ce dernier
élément, cela me gêne parce que je trouve que c’est cliché. Genre, depuis qu’elle
a fait la connaissance du jeune homme, elle redécouvre le monde (tout en
restant chez elle bien sûr) et elle remet complètement en cause la perception
de son univers, alors peut-être parce que je suis une adulte maintenant mais je
trouve cela niais. Je suis un peu agacée par tous ces petits clichés de l’amour
(en écrivant, là, j’ai l’impression d’être une vieille mégère… Ahah !)
mais honnêtement ça me donne envie de sauter certains passages pour arriver au
plus intéressant. De plus, à un moment, Olly lui dit quelque chose qui
ressemble à : « tu ne sais pas vraiment si tu m’aimes puisque tu ne
connais que moi », on ne va pas se mentir, je suis d’accord avec lui. C’est
vrai, c’est le premier garçon qu’elle rencontre et c’est une sensation nouvelle
pour elle, qu’elle apprécie beaucoup mais comment savoir que Maddy l’éprouve
complètement pour Olly. Et puis, tu sens le côté romanesque quand l'héroïne va bien les premiers jours de son voyage où elle profite et après ça ne va plus... Malgré ces quelques petits détails, je reconnais l’originalité
de l’histoire. On reste un peu quand même sur notre faim et on aimerait
connaître la suite après leurs retrouvailles.
Ce livre se laisse
apprécier par sa qualité graphique qui nous donne l’illusion d’être tantôt en
train de lire des mails, tantôt en train de lire des pages web ou encore tantôt
en train de visionner des écrits de journal intime. Ne me demandez pas pourquoi
mais je trouve que les dessins sont typiques des livres pour adolescents et
semblent combler du vide mais ici, ils apportent une bonne dose de fraîcheur et
donne une dimension hyper créative au personnage de Madeline. Pour ne rien
gâcher, ils sont clairement très bien faits.
J’ai bien aimé ce roman, il
est frais et se dévore rapidement. Toutefois, je n’ai pas été absolument
transcendé, j’attendais autre chose de bien plus grand. Ce n’est pas pour
autant que je ne lirais pas d’autres œuvres de cette auteure.
🌸🌸🌸
Titre original : Everything, Everything
Réalisation : Stella
Meghie
Année : 2017
Durée :
1h36
Mon
analyse
J’ai profité de la Fête du
Cinéma 2017 pour aller voir l’adaptation cinématographique du roman de Nicola
Yoon.
Après avoir vu la première
bande-annonce du film qui n’était pas encore sorti, je me suis renseignée un
peu sur les acteurs-actrices et je me suis rendue compte que je n’avais
ABSOLUMENT PAS reconnu notre Ben Parish de l’adaptation de La 5è Vague, d’accord il a des cheveux plus longs mais je me suis
juste dit qu’il me rappelait vaguement quelqu’un. C’est une très bonne surprise !
J’ai réussi à ne pas me focaliser sur cet autre rôle et à le voir dans un autre
personnage.
Le film de Stella Meghie
respecte bien le livre et même si certains éléments diffèrent, ils ne gênent en
rien la compréhension de l’histoire voire même améliorent le récit initial. En
ce qui concerne les différences-améliorations, j’ai beaucoup aimé la manière
dont les conversations par SMS (et non plus par mail) et par appels
téléphoniques (qui n’ont pas du tout lieu dans le livre mais plutôt par Skype)
ont été tournés, en effet, au lieu d’avoir le côté un peu barbant de lire leurs
conversations sur le grand écran du cinéma, les deux héros se retrouvaient
comme par imagination dans les lieux créés de toutes pièces par Maddy pour ses
cours d’architecture. Ainsi, tout se faisait face à face sans que ce soit
réellement le cas. J’ai trouvé cela vraiment sympa et moins fatiguant pour les
yeux. On constate aussi que le côté créatif de Madeline a été très bien
exploité.
Les personnages d’Olly et
de Maddy sont encore plus attachants dans le film que dans le livre. Même si
certaines scènes ont été « zappées » et que Maddy veut rapidement
rencontrer Olly, on aime les voir ensemble, leur relation est très mignonne.
Bon, par contre, la première fois qu’ils se regardent, la première fois qu’ils
se parlent et la première fois qu’ils se rencontrent pour de vrai sont des
moments de GROSSE GÊNANCE, bizarrement, c’est vraiment tout ce qui me donne
envie de changer de chaîne quand je suis devant ma télévision. Le personnage d’Olly
n’est pas le roi de la cascade du livre, c’est d’ailleurs Madeline qui fait le
poirier devant lui et pas l’inverse. C’est lui qui l’incite presque à se rendre
au bord de la mer en lui affichant des centaines de photos de mer et d’océans à
sa fenêtre. Il ne monte jamais sur le toit quand il a des problèmes avec son
père et la seule dispute à laquelle on assiste, c’est Olly qui la provoque en
frappant son père. Quant à Madeline, elle ressemble beaucoup à celle du livre.
La relation entre Maddy et
sa mère est quelque peu différente. Elles sont bien moins proches par rapport
au livre, ce qui fait que la jeune fille culpabilise moins à l’idée de ne pas
pardonner à sa mère ou de la faire souffrir. Elle est moins conciliante et ne
lui pardonne pas TOUT tout de suite. C’est pour cette raison qu’après avoir
appris la terrible nouvelle, elle ne rentre pas chez elle mais part s’installer
chez Carla et sa fille Rosa (qui, soit dit en passant, est la troisième
personne à être autorisée à rendre visite à Maddy). D’ailleurs, la mère ne suit
pas de thérapie, on n’assiste aucunement à tout le processus pour qu’elle aille
mieux et c’est juste Madeline qui nous explique le pourquoi du comment par
voix-off. Le fait qu’elles ne soient pas aussi proches se ressent aussi par le
fait que Maddy n’envoie pas de carte postale à sa mère alors qu’elle se trouve
à Hawaï ni ne cherche aucunement à lui donner de ses nouvelles. A la différence
de sa mère, Maddy a une plus grosse complicité avec son aide-soignante Carla qu’elle
considère comme une véritable amie. Toutefois, cette dernière est moins
présente que dans le livre ou, du moins, n'est pas présente aux mêmes endroits. De ce fait,
Maddy et Olly ne vont pas la voir avant de partir pour Hawaï, elle ne
retrouve pas son travail auprès de la jeune fille après son retour d’hospitalisation
et elle ne lui dit pas qu’elle avait déjà eu des doutes sur sa mère à propos de
la surprotection. Mais elle l'accueille chez elle après la fameuse découverte dont je tairais le nom.
Pour finir, les petites
différences sont : le gâteau n’est pas un kouglof mais un bundt, la mère
de Maddy dit à Olly et à sa sœur que la jeune fille n’est pas là ; Maddy
ne dit pas à Olly qu’elle a testé des médicaments expérimentaux sur sa maladie
mais qu’elle a testé une thérapie (dont le nom m’échappe) et qu’elle n’est carrément
plus malade mais Olly n’est pas complètement dupe même si il se laisse
convaincre ; après la découverte de toute la vérité, Madeline se rend une seule
fois chez le médecin et ne reçoit pas les précautions de sortir progressivement
pour que son corps s’habitue à cause de ses faibles défenses immunitaires mais
au contraire, elle se rend directement à New-York pour retrouver Olly.
C’est une très bonne
adaptation du livre de Nicola Yoon. A la fin, j’ai adoré le fait que les très
beaux dessins du livre soient utilisés parce qu’ils méritent d’être vus. Comme
avec le livre, j’ai eu peur que le film soit trop cucul mais heureusement cela
n’a pas été le cas.
Le film et magnifique mais je n'ai guerre aimé le livre trop pareil il n'y a point de surprise
RépondreSupprimerOui, c'est vrai qu'on s'attend à beaucoup de choses dans le livre mais on passe tout de même un bon moment. ;)
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