Pupille

Titre original : Pupille

Réalisation : Jeanne Herry

Genre : Drame

Année : 2018

Durée : 1h47

Synopsis

Théo est remis à l'adoption par sa mère biologique le jour de sa naissance. C'est un accouchement sous X. La mère à deux mois pour revenir sur sa décision...ou pas. Les services de l'aide sociale à l'enfance et le service adoption se mettent en mouvement. Les uns doivent s'occuper du bébé, le porter (au sens plein du terme) dans ce temps suspendu, cette phase d'incertitude. Les autres doivent trouver celle qui deviendra sa mère adoptante. Elle s'appelle Alice et cela fait dix ans qu'elle se bat pour avoir un enfant. PUPILLE est l'histoire de la rencontre entre Alice, 41 ans, et Théo, trois mois.

(Allociné)

Mon analyse

Pour être tout à fait honnête, je ne croyais pas beaucoup à ce film… (comme quoi tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, ça devrait être obligatoire). Le sujet est beau mais je n’en attendais pas grand-chose et finalement, ce film fait partie de mes cinq plus gros coups de cœur de 2018.

C’est fort, c’est émouvant, c’est beau, c’est incroyable, je n’ai pas assez de mots pour vous dire à quel point ce film est magnifique. On suit différents personnages qui incarnent toutes les étapes par lesquelles une adoption doit se dérouler. De la femme qui ne veut ou ne peut pas garder son enfant, tous les documents qu’elle doit remplir, le côté psychologique, la maternité où le bébé reste, la famille d’accueil, la paperasse jusqu’enfin, la personne (ou famille) qui adopte.

Ça brise le cœur et en même temps, c’est beau parce qu’il y a certaines choses qu’on ne peut pas prévoir dans la vie et que tout le monde mérite d’être heureux malgré ce qu’il traverse. Bien sûr, on se demande comment il est possible d’abandonner un être que l’on vient de mettre au monde mais honnêtement, à travers ce film, on ne peut pas juger parce que chacun vit sa propre histoire sans qu’on ne connaisse les tenants et les aboutissants.

Elodie Bouchez, qui interprète Alice, est incroyable dans ce film. Elle (Alice) passe elle-même par différentes étapes avant de parvenir à l’adoption. Elle est tantôt drôle, tantôt sensible, tantôt perdue. Elle nous offre une très grande prestation. J’ai envie de la découvrir dans d’autres de ses films.

Sandrine Kimberlain incarne un personnage qui n’a pas un rôle facile mais elle le fait tellement bien qu’on pourrait croire qu’elle n’est pas actrice mais est bien une assistante sociale, c’est juste fou ! (même si sa manie de mâcher des chewing-gums est agaçante mais c’est le jeu).

Quant à Gilles Lellouche, quoi vous dire à part qu’il est merveilleux… C’est un très grand acteur, il m’époustoufle à chacun de ses rôles car il sait jouer une vraie diversité de personnages. Là, en famille d’accueil, il se montre sensible, dur et drôle.

Ce film me fait penser à un docu-fiction (si c’est le terme exact) parce qu’on pourrait vraiment croire qu'il s'agit de la vraie vie et qu’on est en train de regarder un reportage, si on met de côté les scènes « d’intimité ». C’est assez surprenant de ressentir cette crédibilité. Vous voyez ce que je veux dire ? On rencontre tous les métiers attenants à l’adoption (de l’ « abandon » à la découverte d'une nouvelle famille).

Gros coup de cœur pour ce film qui est une belle découverte de cette fin d’année 2018. Je suis totalement sous le charme du bébé (Théo) beaucoup trop choupinou (je n’ai pas arrêté de dire « Oooh 😍») et de Gilles Lellouche. J’ai été profondément touchée par cette histoire.