lundi 17 avril 2017

Un roman français

Auteur : Frédéric Beigbeder
Editions : Grasset
Genre : Roman autobiographique
Date de sortie : 2009
Nombre de pages : 288

Quatrième de couverture
« C’est l’histoire d’une Emma Bovary des seventies, qui a reproduit lors de son divorce le silence de la génération précédente sur les malheurs des deux guerres.
C’est l’histoire d’un homme devenu un jouisseur pour se venger d’être quitté, d’un père cynique parce que son cœur était brisé.
C’est l’histoire d’un grand frère qui a tout fait pour ne pas ressembler à ses parents, et d’un cadet qui a tout fait pour ne pas ressembler à son grand frère.
C’est l’histoire d’un garçon mélancolique parce qu’il a grandi dans un pays suicidé, élevé par des parents déprimés par l’échec de leur mariage.
C’est l’histoire d’un pays qui a réussi à perdre deux guerres en faisant croire qu’il les avait gagnées, et ensuite à perdre son empire colonial en faisant comme si cela ne changeait rien à son importance.
C’est l’histoire d’une humanité nouvelle, ou comment des catholiques monarchistes sont devenus des capitalistes mondialisés.
Telle est la vie que j’ai vécue : un roman français. »
F.B.
Mon avis

Après 99 Francs et L’amour dure trois ans, j’ai eu peur que ce roman soit plus philosophique (c’est moins ma tasse de thé) et en quelque sorte, c’est un peu le cas mais pas que…

Quand j’ai débuté la lecture d’Un roman français, je me suis demandée si c’était vraiment une autobiographie ou si Frédéric Beigbeder voudrait nous le faire croire. Après vérification, l’histoire de la cocaïne est vraie et pour le reste, on s’en remet à lui.

L’auteur commence par nous dire qu’il n’a AUCUN souvenir de son enfance et pourtant il ne nous parle pratiquement QUE de son enfance. Et c’est un traumatisme, en l’occurrence son arrestation plutôt abrupte qui lui permet de revivre tout ce dont il ne se souvenait plus. Il fait une sorte d’introspection de toute sa vie pour savoir comment il a fini par en arriver dans cette minuscule cellule à se remémorer ce qu’il croyait avoir oublié. Pour y parvenir, il commence aux origines de sa propre existence et on comprend rapidement que le divorce de ses parents a été son point de rupture et a bouleversé sa vie entière. Son seul et unique souvenir (du moins, au début de son récit) est une séance de ricochets sur la plage avec son grand-père et j’ai beaucoup aimé qu’il finisse son roman exactement au même endroit mais avec sa fille. En ce qui concerne son dernier chapitre, avant l’épilogue, j’ai été particulièrement déçue qu’il le finisse par le fait qu’il refuse de se « soumettre » et qu’il continuera d’enfreindre les règles et de consommer de la drogue. Pour résumer, je dirais que cela reste un livre qui se lit bien mais est un peu long.

Je ne parviens pas à avoir d’avis concret sur ce roman autobiographique, je ne saurais dire si je l’ai apprécié ou non. Son récit d’enfance est beau et en même temps triste mais ne me marque pas outre mesure.

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