Auteur : Frédéric
Beigbeder
Editions : Grasset
Genre : Roman autobiographique
Date de sortie : 2009
Nombre
de pages : 288
Quatrième de couverture
Quatrième de couverture
« C’est l’histoire d’une Emma Bovary
des seventies, qui a reproduit lors de son divorce le silence de la génération
précédente sur les malheurs des deux guerres.
C’est l’histoire d’un homme devenu un
jouisseur pour se venger d’être quitté, d’un père cynique parce que son cœur était
brisé.
C’est l’histoire d’un grand frère qui a tout
fait pour ne pas ressembler à ses parents, et d’un cadet qui a tout fait pour
ne pas ressembler à son grand frère.
C’est l’histoire d’un garçon mélancolique
parce qu’il a grandi dans un pays suicidé, élevé par des parents déprimés par l’échec
de leur mariage.
C’est l’histoire d’un pays qui a réussi à
perdre deux guerres en faisant croire qu’il les avait gagnées, et ensuite à
perdre son empire colonial en faisant comme si cela ne changeait rien à son
importance.
C’est l’histoire d’une humanité nouvelle, ou
comment des catholiques monarchistes sont devenus des capitalistes mondialisés.
Telle
est la vie que j’ai vécue : un roman français. »
Mon
avis
Après 99 Francs et L’amour dure
trois ans, j’ai eu peur que ce roman soit plus philosophique (c’est moins
ma tasse de thé) et en quelque sorte, c’est un peu le cas mais pas que…
Quand j’ai débuté la
lecture d’Un roman français, je me
suis demandée si c’était vraiment une autobiographie ou si Frédéric Beigbeder
voudrait nous le faire croire. Après vérification, l’histoire de la cocaïne est
vraie et pour le reste, on s’en remet à lui.
L’auteur commence par nous
dire qu’il n’a AUCUN souvenir de son enfance et pourtant il ne nous parle pratiquement
QUE de son enfance. Et c’est un traumatisme, en l’occurrence son arrestation
plutôt abrupte qui lui permet de revivre tout ce dont il ne se souvenait plus. Il
fait une sorte d’introspection de toute sa vie pour savoir comment il a fini
par en arriver dans cette minuscule cellule à se remémorer ce qu’il croyait
avoir oublié. Pour y parvenir, il commence aux origines de sa propre existence
et on comprend rapidement que le divorce de ses parents a été son point de
rupture et a bouleversé sa vie entière. Son seul et unique souvenir (du moins,
au début de son récit) est une séance de ricochets sur la plage avec son
grand-père et j’ai beaucoup aimé qu’il finisse son roman exactement au même
endroit mais avec sa fille. En ce qui concerne son dernier chapitre, avant l’épilogue,
j’ai été particulièrement déçue qu’il le finisse par le fait qu’il refuse de se
« soumettre » et qu’il continuera d’enfreindre les règles et de
consommer de la drogue. Pour résumer, je dirais que cela reste un livre qui se lit bien mais est un peu
long.
Je ne parviens pas à avoir
d’avis concret sur ce roman autobiographique, je ne saurais dire si je l’ai
apprécié ou non. Son récit d’enfance est beau et en même temps triste mais ne
me marque pas outre mesure.
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