Auteure : Gabrielle-Suzanne
de Villeneuve
Editions : Folio
Genre :
Roman précieux/Fantastique
Date de sortie : 2010
Nombre
de pages : 141
Quatrième de couverture
Quatrième de couverture
« Le monstre se fit
entendre. Un bruit effroyable, causé par le poids énorme de son corps, par le
cliquetis terrible de ses écailles et par des hurlements affreux, annonça son
arrivée. En voyant approcher la Bête, qu'elle ne put envisager sans frémir en
elle-même, la Belle avança d'un pas ferme, et d'un air modeste salua fort respectueusement
la Bête. Cette démarche plut au monstre et, se retournant vers la Belle, il lui
dit : " Bonsoir, la Belle. " »
Mon
avis
Suite
au visionnage de la nouvelle adaptation 2017 de Bill Condon, j’ai voulu lire les
fondements de toute l’histoire de « La Belle et la Bête ». C’était
vraiment plaisant de lire un récit que je croyais connaître grâce à
l’adaptation de Disney mais qui, en réalité, est originellement différente.
Madame
de Villeneuve est une auteure qui m’était totalement inconnue, c’est elle qui
nous fait découvrir ce texte en France pour la première fois en 1740. Elle le
fait publier sous la forme de contes racontés par des passagers pour passer
l’ennui pendant une traversée maritime, ce qui n'est pas sans rappeler Le Décaméron de Boccace. De plus, le fait le plus improbable et incroyable que j’ai lu dans un article est que l’histoire de la Belle et la Bête serait tirée d’une histoire vraie et la « Bête » en question aurait été un
homme atteint d’hypertrichose, c’est-à-dire d’une pilosité qui lui aurait
recouvert tout le visage. Et d'une manière semblable, une jeune femme aurait été contrainte de
l’épouser… Certains historiens sont toujours en train de continuer de chercher sur ce sujet.
J’ai
beaucoup aimé la première partie qui nous ramène rapidement au film de mon
enfance ainsi qu’aux adaptations qui ont suivi ou précédé. Toutefois, la
deuxième partie ne figure pas parmi ces adaptations et elle gâche un peu toute
l’histoire parce qu’elle est extrêmement longue. En effet, il s’agit de la
révélation des origines de la Belle où on apprend que celle-ci a été adoptée par
un marchand après avoir été sauvée par une fée… C’est long et un peu compliqué,
j’ai eu beaucoup de mal à comprendre quels étaient les liens familiaux entre la
Belle, les souverains et les fées. Cela représente un gros point négatif dans
l’œuvre de Madame de Villeneuve. De ce fait, je vais m’attarder davantage sur la première partie. Pour commencer, on apprend que le marchand n’a pas six
enfants comme dans l’adaptation de Christophe Gans ou une seule fille comme
dans celle de Disney mais il possède en tout douze enfants (6 filles et 6 garçons).
Ensuite, le temps est beaucoup plus allongé, c’est-à-dire que les évènements se
déroulent sur plusieurs jours ou plusieurs mois pour certaines scènes et ne se
comptent plus en heures. La plus GROSSE différence est du point de vue du
physique de la Bête, dans ce conte, il a une trompe d’éléphant, des écailles et
poussent des hurlements affreux. De plus, c’est une Bête qui a perdu ses
capacités intellectuelles (à la différence des Disney où elle cherche à s’instruire).
Le comportement du père est lui aussi différent, certes il aime ses filles mais
il réfléchit tout de même à celle qu’il pourrait céder à la Bête contre sa propre
survie. (Il ne manque vraiment pas de culot !) Les songes de la Belle pour
le beau jeune homme sont extrêmement longs et au final, on se rend compte qu’elle
l’aime lui et qu’elle décide de céder à la Bête à cause de sa gentillesse. Vraiment, toutes les scènes sont d’une longueur surprenante.
La
première partie de l’œuvre est très agréable à lire bien que la seconde vienne
tout gâcher. Je préfère la version courte certes mais complète de Madame de
Beaumont.
🌹🌹🌹
Auteure : Jeanne-Marie
Leprince de Beaumont
Editions : Librio
Littérature
Genre : Contes
fantastiques
Date de sortie : 2013
Nombre
de pages : 80
Quatrième de couverture
Quatrième de couverture
« Je
veux bien vous pardonner, à condition qu’une de vos filles vienne
volontairement, pour mourir à votre place. »
Il
aura suffi d’une simple rose pour sceller le sort de la Belle. Prête à tout
pour sauver son père d’une mort certaine, la voilà contrainte de vivre dans le
château de la Bête. Mais la laideur du monstre révèle peu à peu une âme pure
et, dans ce pays enchanté, les élans du cœur et la beauté intérieure triomphent
toujours…
Mon
avis
Ce conte de Madame Leprince
de Beaumont est une version édulcorée du texte de Madame de Villeneuve, toute
la seconde partie (avec les fées et l’origine de la Belle) a été supprimée et
beaucoup de réalisateurs ont adapté cette version.
De la même manière que
Madame de Villeneuve, je découvre totalement Madame Leprince de Beaumont et
j’ai autant adoré « La Belle et la Bête » que ses autres contes. Ils
sont courts et très agréables à lire.
Cette version du conte nous
donne l’impression de voir apparaître Cendrillon et ses deux méchantes demi-sœurs.
Le coup de l’oignon pour paraître en larmes provient de cette histoire et
Cocteau s’en est servi pour montrer la cruauté des sœurs de la Belle. Elles
sont d’ailleurs transformées en statues à cause de leur méchanceté. Ce sont les
sœurs les plus méchantes de toutes les adaptations. Quant à la Bête, elle n’a
pas de description physique. Et la morale finale apparaît beaucoup plus dans ce
conte : la vertu est primordiale et doit primée sur la beauté et l’esprit.
Je préfère ce conte à celui
de Madame de Villeneuve, il est beaucoup plus synthétique sans en dégrader l’idée
première. C’est une très belle histoire ! Les contes de Madame Leprince de
Beaumont sont un vrai délice à lire, ils revêtent tous un caractère fantastique
mais cherchent à dévoiler une belle morale à la fin qui est sensiblement la
même : la vertu prime sur toutes choses.
🌹🌹🌹
Titre original : La Belle et la Bête
Réalisation : Jean
Cocteau
Année : 1946
Durée :
1h33
Mon
analyse
Jean Cocteau est le tout
premier réalisateur à adapter le conte La
Belle et la Bête, son œuvre reste célèbre et a aussi inspiré les
adaptations suivantes. Il nous demande humblement dès le début, d’avoir des
yeux d’enfants en regardant son film et de garder cette part de naïveté qui
leur incombe. J’ai trouvé cette idée particulièrement touchante.
Cette œuvre de Cocteau se
dit être l’adaptation de Madame Leprince de Beaumont, donc nous partirons sur
cette comparaison. Pour commencer, une des premières différences survient sur
le nombre de frères et sœurs, dans le conte de Madame de Beaumont, la Belle
(qui ne s’appelle pas « Belle » mais « La Belle ») a trois
frères et deux sœurs alors que Cocteau réduit le nombre de frères à un seul. Un
autre homme se rajoute à l’entourage, il s’agit d’un ami du frère et prétendant
de la Belle ; il jouera un rôle fondamental à la fin que je n’avais pas
compris sur le coup. En effet, un élément fondamental de ce film m’était
complètement passé à côté… je n’avais ABSOLUMENT pas compris que la
Bête prenait le corps d’Avenant, le prétendant de la Belle. Ils échangent leur
corps et (ATTENTION SPOILERS !), Avenant meurt en étant la Bête. C’est en
faisant une recherche sur Wikipédia que j’ai appris que l’acteur Jean Marais
jouaient les deux rôles (j’entends mon père me dire : « T’as pas
reconnu Jean Marais ? Il est connu pourtant. ») Et physiquement, la Bête
ressemble à un gros chat.
Au tout début du film, le
chevreuil gisant sur le sol peut être mis en lien avec l’histoire de la biche
dans le film de Christophe Gans. D’ailleurs, le concept de prononcer une phrase
à l’oreille du cheval pour qu’il trouve son chemin est aussi repris, dans celle
de Jean Cocteau, il s’agit de : « Va où je vais le Magnifique, va,
va, va » et dans celle de 2014, il faut prononcer « Plus que tout au
monde ». Comparés aux contes, le marchand ne vole qu’une rose dans le
château de la Bête mais strictement aucune richesse. Et la Belle part seule pour
prendre la place de son père après ce délit. En parlant de la Belle, elle a des
manières de grande tragédienne, c’est-à-dire que toutes ses réactions et/ou
émotions sont tournées en spectacle. Elle contraste complètement avec son frère
dans ses paroles et ses actes. De toutes les adaptations que j’ai pu voir, Jean
Cocteau est le seul à garder la répétition de la question chaque soir
« Voulez-vous être ma femme ? », qui est une adaptation de
l’histoire de Madame Leprince de Beaumont car celle de Madame de Villeneuve est
différente, il lui répète : « Voulez-vous coucher avec
moi ? » Lors de son retour chez elle, la Belle se sert du gant de la Bête et lorsqu'elle pleure des diamants pour la Bête, on comprend qu’elle l’aime
vraiment. D'ailleurs, au lieu de « La Bête », il finit par devenir « Ma
Bête ». En ce qui concerne le décor, tous les objets et le mobilier sont humanisés.
Cocteau est le premier à
lancer les hostilités en ce qui concerne la fin, en effet, il n’est plus
question que d’une bête qui se meurt d’amour mais aussi d’hommes qui s’en
prennent à son or. Avenant et Ludovic, le frère de la Belle décident de partir
tuer la Bête et de lui voler ses richesses. La toute fin est pourtant complètement
surréaliste : les deux amants finissent par s’envoler dans les airs…
Au final, j’ai moyennement
apprécié cette adaptation du conte de Madame Leprince de Beaumont, pourtant vu
l’époque, ils se débrouillaient tout de même bien pour les « effets
spéciaux » même s'ils apparaissent systématiquement dans de la
fumée.
🌹🌹🌹
Titre original : Beauty and the Beast
Réalisation : Gary
Trousdale et Kirk Wise
Année : 1991
Durée :
1h31
Mon
analyse
Ce n’est pas mon Disney
préféré et avant de le re-visionner, il me reste en mémoire la danse entre la
Belle et la Bête qui porte une sublime robe et la fameuse chanson qui englobe
cette danse.
Dès le début du film d’animation,
nous en apprenons plus sur la Bête et la malédiction qui l’a rendue
animal : en réalité, c’était un prince odieux qui a refusé
l’hospitalité à une vieille dame parce qu’elle n’était pas belle et qu’elle ne lui proposait
qu’une rose en échange de son hébergement. Simplement sur cette idée, on
diverge des contes, particulièrement celui de Madame de Villeneuve où on
apprend vaguement qu’une fée l’a transformé ainsi parce que le jeune homme a
refusé de l’épouser. Contrairement aux contes et aux autres adaptations, la
malédiction du prince ne sera pas éternelle ; si au bout de 21 ans, le
Prince devenu bête ne rencontre pas quelqu’un qui l'aime pour ce qu’il est vraiment, une
rose fanera complètement et il mourra ainsi que tout le château et ses
occupants « magiques ». En parlant de la Bête, lorsque le Père découvre la Bête, elle se
déplace à quatre pattes en véritable animal.
Belle a perdu son
déterminant démonstratif et ce n’est plus un surnom mais bien son unique et
seul prénom. Elle est devenue fille d’inventeur et non plus de marchand. D’ailleurs,
son père a un prénom, il s’appelle Maurice et elle est fille unique.
A la différence des contes, Belle retrouve le cheval de
son père et part à sa recherche pour le délivrer de sa prison. Arrivée au château, elle est aidée
par des objets enchantés alors que dans le conte de Madame de Villeneuve, ce
sont des animaux qui s’en chargent (des singes, des oiseaux, etc…). Toutefois,
ces objets humanisés sont en réalité de véritables personnes. Ils sont tous
emprisonnés à cause de la malédiction de la Bête. Cela n’est pas du tout présent dans
les contes. Le fait que les objets soient animés ou plutôt humanisés, cela
provient du premier film adapté par Cocteau.
Gaston est un peu une
adaptation d’Avenant, le prétendant de la Belle dans l’œuvre de Cocteau mais
vraiment dans les grosses lignes car Gaston est un personnage qui n’aime
personne plus que lui-même et malgré tous les refus de celle-ci, il persiste
dans ses continuelles demandes en mariage. Il a tellement de mauvaises
intentions qu’il cherche à faire passer le père de Belle pour fou pour pouvoir
épouser sa fille sans ennui. C’est le pire des personnages et au final, c’est
lui la véritable bête.
Bien que ce ne soit pas mon
Disney préféré, j’aime beaucoup cette histoire et la revoir m’a fait
l’apprécier davantage. C’est une des complicités que je préfère entre la Belle
et la Bête. En plus de tout, j’aimerais tellement avoir la bibliothèque de la
Bête, elle est somptueuse ! Cette Bête est ma préférée.
Mention spéciale à la
chanson « Histoire éternelle » qui est juste sublime (et reste
longteeemps dans la tête).
🌹🌹🌹
Titre original : La Belle et la Bête
Réalisation : Christophe
Gans
Année : 2014
Durée :
1h53
Mon
analyse
Ce film est une adaptation
du texte de Madame de Villeneuve et s’inspire beaucoup du film de Jean Cocteau.
Cette version débute par
l’idée que Belle raconte une histoire, en l’occurrence la sienne. Son récit nous apprend que le marchand a bien trois fils et trois filles de la même manière que
dans le conte de Madame Leprince de Beaumont. Contrairement aux contes et
autres adaptations, on n’attend pas la fin pour connaître quelle tête se cache
sous celle de la Bête puisqu’en parallèle de l’histoire originale, un autre
récit se profile (par ses rêves (qui rappellent fortement ceux de Madame de
Villeneuve), Belle voit la vie précédente de la Bête) et on apprend comment le
Prince s’est transformé après avoir tué « involontairement » la fille
du Dieu de la Forêt. D’ailleurs, le rapport à cette nature est très présente,
le château ne resplendit pas, il est laissé à l’état sauvage, en même temps,
c’est là où doit se trouver une bête. C’est aussi peut-être pour cette raison
qu’il y a plus un rapport de prédateur et de proie entre Belle et la Bête. De
plus, on comprend qu’il n’est pas question de fée ou de sorcière pour cause de
la malédiction mais, par amour pour sa fille, le Dieu de la forêt décide de
« se venger ». Une troisième histoire se greffe à la première, il
s’agit de celle d’un malfrat-pirate et d’une voyante ; le méchant Perducas
est un versant de Gaston et Avenant puisqu’il part un peu à la chasse aux
trésors de la Bête. Cette même chasse a une importance considérable dans tout
le film puisqu’elle est à l’origine de la malédiction du Prince. D’autres
créatures que la Bête ont été transformées, il s’agit des chiens de chasse qui
sont devenus des sortes de… chiens de dessins animés.
Cette adaptation est
comparable à celle de Jean Cocteau sortie en 1946 car le fils est aussi la
cause de la chute (financière et autres) du père de famille, à la différence
que le fils ne ressent pas particulièrement de honte dans l’œuvre de Cocteau.
Beaucoup d’éléments sont aussi similaires au film de Cocteau, en plus de la
phrase magique pour le cheval, (la) Belle part à la place de son père sans que
celui-ci ne l’accompagne pour devenir la prisonnière de la fameuse Bête. Et le
chevreuil qui court à travers les bois, ce n’est plus la Bête qui tente de la
poursuivre mais bien la Belle.
On apprend aussi une seule
chose sur la mère de Belle, elle serait morte en lui donnant la vie. De ce
fait, la jeune femme ne veut pas qu’il en soit de même pour son père. Le thème
du rêve n’est pas sans rappeler les rêves de la Belle dans le conte de Madame
de Villeneuve où un beau jeune homme apparaît dans ses songes et ce n’est autre
que la Bête sous sa véritable apparence. Au niveau du caractère, la Bête est
super compliquée, il ne veut pas être regardé, ne veut pas écouter Belle, ne
veut pas manger et n’essaie même pas d’être sympa. Il est bien plus combatif
et ne décide pas de se laisser mourir face aux malfrats ; son côté
chasseur n’a jamais disparu. Belle choisit la danse comme condition d’un
échange de quelques heures avec sa famille.
La fin de cette version
nous donne presque la même idée que chez Cocteau, c’est-à-dire « une vie
pour une autre », en effet, la Bête devient homme et Perducas devient
arbre.
Cette adaptation est dans
mon Top 3 des adaptations du conte de « La Belle et la Bête », la
complicité entre les deux protagonistes est moins présente et pourtant tout
aussi belle. J’ai aimé Vincent Cassel dans ce rôle de bête, par contre, le jeu
d’actrice de Léa Seydoux m’a parfois posé problème (et surtout… comment elle
fait pour s’habiller toute seule avec ces sublimes robes !?)
🌹🌹🌹
Titre original : Beauty and the Beast
Réalisation : Bill
Condon
Année : 2017
Durée :
2h19
Mon
analyse
En plus d’être une adaptation du conte originel, c’est avant tout celle du Disney de 1991.
Ce film fait un petit clin d’œil à celui de Jean Cocteau, nous retrouvons les bras sortant des murs qui portent des chandelles.
Ce film fait un petit clin d’œil à celui de Jean Cocteau, nous retrouvons les bras sortant des murs qui portent des chandelles.
La tenue de Belle dans
cette adaptation a été légèrement modifiée, son pan de robe est remonté sur une
de ses jambes et elle porte des bottes. Elle semble plus rebelle et plus portée
vers l’aventure, elle n’a pas peur de partir à l’aventure, c’est une baroudeuse
en devenir. Quant à son père, je l’imaginais petit et potelé comme dans le film
de Disney mais il est plutôt grand et maigre. D’autres personnages ont des
caractéristiques physiques différentes : le libraire n’est plus un vieil
homme mais un jeune afro et les trois filles amoureuses de Gaston ne sont plus
blondes mais brunes.
On en apprend davantage sur
l’histoire familiale de la Bête et, en quelque sorte, ils lui ont trouvé des
excuses (ou des circonstances atténuantes) sur son égoïsme et sa mauvaise
conduite envers la vieille sorcière. D’ailleurs, celle-ci reste tout au long de
l’œuvre sous les traits d’une jeune mendiante (qui sauve même la vie du père de Belle à
un moment donné). Après la mort de sa mère, la Bête a vécu sous le joug de son
père qui lui a appris d’une cruelle manière à être un vrai prince. En plus de
l’histoire de la Bête et pour la première fois, la mère de la Belle est
évoquée, la jeune femme apprend que sa mère ne l’a pas abandonné et qu’elle a
contraint son père à partir de Paris car elle avait attrapé la peste (si mes
souvenirs sont bons). L’invention du livre magique offert par la sorcière
permet à Belle d’en apprendre plus qu’elle n’en savait sur la vie de ses
parents et plus particulièrement sa mère regrettée.
A la différence du Disney
de 1991, la maison de l’inventeur et de sa fille n’est pas à l’écart du village
mais dans le village même. Toutefois, c’est une maison atypique qui se
différencie des autres maisons par son jardin extérieur. Dans cette version,
Belle est toujours aussi « mal perçue » par les villageois parce que
son crime est d’être une fille (premier élément), d’être intelligente et
ingénieuse (second élément) et d’avoir l’audace d’apprendre à lire à une autre
petite fille, pour son acte, elle est malmenée par beaucoup de monde. C’est une
Belle plus engagée, plus féministe et plus préoccupée par l’éducation des
filles.
L’ami de Gaston Lefou est
plus approfondi, il est amoureux de cet ami qu’il vénère (ça crève les yeux)
mais il a tout de même sa propre conscience puisqu’il finit par se ranger du
côté des gentils.
Contrairement au Disney, il
n’y a pas que le château qui finit par se réveiller de sa torpeur puisqu’une
amnésie générale a frappé TOUT le village et de nombreuses familles ont été
séparées à cause de la malédiction. Cet élément nous ramène à la fin de l’histoire
de la fée dans la Seconde Partie du conte de Madame de Villeneuve. LE PLUS du
réveil des objets, c’est vraiment de découvrir des acteurs connus derrière les
objets animés, j’ai trouvé cette idée hyper sympa !
J’ai vraiment beaucouuup
aimé cette adaptation ! J’adore la complicité de Belle et de la
Bête ! Il y a plus de scènes qui nous le montrent, de ce fait, elle paraît
encore plus naturelle. Et le voir en 3D rajoute davantage à la magie du film,
il est encore plus somptueux, même si personnellement, je me suis pris une
belle boule de neige dans la face… Ahah ! La morale finale n’est pas non
plus à négliger et toujours bon à rappeler : ce n’est pas la beauté
extérieure qui compte mais la beauté de l’âme.
🌹🌹🌹
Bien que les histoires
soient toutes différentes, que ce soit les deux contes ou les adaptations, nous
retrouvons tout de même le thème de la rose (plus ou moins approfondi), la fille qui veut sauver son père à tout prix, de la sublime robe, l’amour d’une fille
pour son père, de la solitude, une Bête qui se meurt d’amour pour une Belle, la
danse (au moins pour les films), les richesses, le miroir et la morale de la
vertu.
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