vendredi 31 mars 2017

La Ligne Verte

Auteur : Stephen King
Editions : 84
Genre : Roman-feuilleton fantastique
Date de sortie : 1997
Nombre de pages : 400

Quatrième de couverture
Octobre 1932. Cold Mountain, un pénitencier d’Etat, en Louisiane.
A l’écart des autres, le bloc E. Celui des condamnés à mort, l’antichambre de l’enfer. Au bout du long couloir, celui que les prisonniers appellent la ligne verte, trône la chaise électrique. Miss Cent Mille Volts au baiser mortel…
Sa prochaine victime, John Caffey. Le meurtrier des petites jumelles Detterick, découvert en larmes devant leurs cadavres ensanglantés. L’air étrangement absent… Et sa réponse quand on l’a interrogé : « J’ai pas pu faire autrement »…
Paul, le gardien-chef, l’accueille comme les autres, sans état d’âme. Pourtant, quelque chose se trame… L’air est étouffant, la tension à son comble.
Un rouage va lâcher, mais pourquoi ? Les provocations sadiques d’un maton dérangé, une exécution de trop, l’arrivée d’un autre condamné ? Et puis, il y a la souris, qui était là avant tout le monde. Mister Jingles. Une souris trop curieuse qui trottine dans le couloir de la mort. Partout à son aise, partout chez elle. Comme si elle portait un terrible secret que les hommes ignorent…
Mon avis

Je voulais lire ce livre depuis un moment (c'est d’ailleurs le livre préféré d’un de mes proches) et en le voyant à la bibliothèque, je me suis lancée dans le grand bain, et je ne suis ABSOLUMENT PAS déçue ! C’est un livre incroyable et tellement émouvant, on ressent de la peine, de la joie, de la colère (oh ça oui !) et une tristesse infinie… Je connaissais le film (un véritable classique) mais le livre apporte un degré supérieur aux sentiments.

Avant La Ligne Verte, je n’avais lu qu’un seul livre de Stephen King (shame on me !), il s’agit de Charlie. Cela me donne encore plus envie de lire ses œuvres.

Le roman est à la première personne et en l’occurrence il s’agit du chef Paul Edgecombe. C’est un personnage quelque peu différent du film, il est complètement hypnotisé par son nouveau détenu John Caffey, il lit tout de suite dans ses yeux et sans le savoir que « Big boy » est innocent, c’est pour cette raison qu’il lui fait confiance et rentre dans sa cellule sans grande difficulté. Son implication l’aide à comprendre seul que Wharton est le véritable coupable du meurtre des fillettes Detterick.

En parallèle de l’histoire de la prison en 1932, Paul raconte aussi celle de sa vie actuelle où il est dans une maison de retraite : il a rencontré une nouvelle femme Elaine, après la mort de Janice et il doit faire face au double de Percy. D’ailleurs, dans le film, Paul raconte son histoire à Elaine après avoir regardé un film alors que dans le roman, il décide d’écrire son histoire et de la lui faire lire à la fin. En parlant de fin, on sait ce que deviennent tous les personnages que l’on rencontre dans tout au long du roman et comment ils finissent, particulièrement le terrible accident de la route de Janice, la femme de Paul. Je n'entre pas davantage dans le détail mais il faut avoir lu ce livre au moins une fois dans sa vie.

C’est un livre magnifique à lire ! La fin m’a complètement bouleversée, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps…


Titre original : The Green Mile
Réalisation : Frank Darabont
Année : 1999
Durée : 3h09

Mon analyse


L’adaptation cinématographique du chef-d’œuvre de Stephen King est en lui-même un chef-d’œuvre ou plus exactement est devenue un classique du cinéma. Les trois heures de film se regardent avec une fluidité surprenante.

Après quelques recherches, j’ai appris que Frank Darabont avait aussi réalisé Les Evadés avec Tim Robbins et Morgan Freeman, c’est aussi un film magnifique et on se dit que Monsieur Darabont est un excellent réalisateur. La ligne verte pourrait nous faire penser à une sorte de huis clos étouffant et pourtant il n’en est rien.

La plus grosse différence entre le livre et le film est d’ordre chronologique, pratiquement tous les évènements sont tout de même racontés. Toutefois, quelques scènes ont été modifiées et d’autres supprimées voire ajoutées. Faisons d’abord un petit tour des personnages, pour commencer, le plus important John… Mister Jingles, c’est un des personnages qui me fait le plus de peine, après ou avant le fameux John Caffey. A la différence du livre, Paul Edgecombe ne retrouve pas la souris dans le couloir de la mort après le départ de Caffey mais celle-ci parcourt plusieurs kilomètres pour le retrouver à sa maison de retraite et… (ATTENTION SPOILERS !) finit par mourir de ce qui semble être un arrêt cardiaque.

Paul est moins impliqué dans ses recherches sur John Caffey, bien sûr il se déplace et Forrest Gump retrouve le Lieutenant Dan mais pour le reste, on lui apporte tout sur un plateau. Quant à son infection urinaire, elle a la même intensité mais l’ajout du coup dans l’entrejambe par Wharton pendant la bagarre apporte une dimension supplémentaire au fait que Caffey vienne le soulager d’un mal qui pourrait l’amener à succomber à sa douleur. De plus, on voit que Paul est moins hypnotisé par Caffey car ce dernier ne le guérit pas dans sa cellule où Paul est entré de son plein gré mais bien à travers les barreaux et sans lui demander son avis. D’ailleurs, juste après le miracle de Caffey, Paul fait directement l’amour à sa femme en rentrant chez lui contrairement au livre. Parlons maintenant de John Caffey, juste avant son exécution, il demande de pouvoir regarder un film (ce qu’il n’a jamais fait de sa vie), c’est un élément qui n’a pas lieu dans le livre et qui rajoute à la tristesse que l’on éprouve pour le détenu. La chose la plus spéciale qu’il demande avant de mourir concerne son repas et pourtant, il ne demande rien d’extraordinaire, c’est vraiment quelqu’un de humble.

Il y a aussi de petites différences, elles aussi significatives : c’est John Caffey qui tend la main au chef Paul et non l’inverse, l’histoire des deux prisonniers avant Delacroix est moins développée, certains répliques importantes ne sont plus partagées entre Paul et son collègue Brutal mais toutes dites par Paul, Percy est complètement dégoûté de sa malfaisance vis-à-vis de Delacroix alors que dans le livre, il est dégoûté mais ne détourne pas la tête. En ce qui concerne Wharton, il n’a pas le temps de se réveiller avant d’être abattu sauvagement par Percy qui se vide de partout du bas de son corps, c’est aussi une des différences entre le livre et le film.

Ce film est une formidable adaptation du roman de Stephen King, quelques détails diffèrent mais ne gênent en rien l’histoire elle-même. Dès le début du film et à chaque visionnage, je sais que les pleurs seront automatiques (un peu comme avec Titanic).

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