Editions : NiL
Genre : Fiction
Date de sortie : 2019
Nombre
de pages : 192
Quatrième de couverture
Quatrième de couverture
La
boucherie de Donovan S., c'est toute une histoire. Chez lui, on ne découpe pas
la viande – on la sublime, car elle a un superpouvoir : quiconque la goûte ne
peut plus s'en passer. On ne choisit pas un morceau : on assiste au ballet des
couteaux tranchants et caressants avec distinction. Car Donovan S. n'est pas un
mortel comme les autres : en un tour de bras, ce gourou du steak envoûte
clients et collaborateurs.
Mon
avis
Ne nous mentons pas dès le
début, c’est clairement le titre (à rallonge) qui m’a attiré dans cette histoire :
« le boucher qui était à deux doigts de conquérir le monde », on sent
tout de suite cette folie qui se dégage et quand j’ai eu fini de lire cette
histoire, la première chose que je me suis dite, c’est : « c’était
complètement fou ! » Je ne pensais pas que le titre allait autant
correspondre à son histoire.
Quand on commence ce livre,
on sent le côté ironique et satirique qui émane mais il ne fait pas partie
de « l’intrigue » puisque nos personnages prennent très au sérieux ce
qu’il se passe. On fait la rencontre d’Elena, une femme qui, par bouche à
oreille, entend parler du grand Donovan S. (rien que le nom du personnage
semble nous cacher des choses), un boucher qui sublime la viande et qui a la
réputation de faire aimer la viande aux végans. Tout se déroule « bien »
jusqu’à ce qu’ensemble, ils décident de s’exporter à l’étranger en voyageant à
travers le monde dans un jet privé avec une vache (qui prend la grosse tête) et
une actrice accro à l’agneau. On ressent totalement cette absurdité qui fait
rire et est tellement improbable que c’en est du génie.
On finit par friser l’hystérie
mais, malgré tout, on en redemande. On passe de l’adoration à une envie de
meurtre pour sauver les apparences, d’une profonde amitié à une haine
improbable qui s’installe. Et puis, on sent vraiment la critique du monde
actuel (on sent beaucoup de choses dans cette histoire, ahah), tout en nous demandant ce que l’auteure vise réellement. J’ai beaucoup
aimé ! Toutefois, l’histoire aurait été encore plus folle si la fin avait
été différente.
Notre gourou de la viande
va de plus en plus loin dans les excès mais le pire, c’est qu’il est soutenu
par beaucoup de monde et il est à deux doigts d’atteindre la folie avant que
tout bascule.
C’est totalement loufoque
mais on passe un moment exquis. Qu’on mange de la viande ou non, on finit par en
être dégoûté, c’est vous dire ce que ce livre nous transmet en termes de goût.
C’est une petite histoire qui se dévore sans se poser de questions. Et plus on
entre dans la folie des personnages, plus on se rend compte de la folie humaine
(parce que ça pourrait tout à fait arriver… plus rien ne nous étonne). Je me répète mais j’ai
beaucoup aimé ! Merci beaucoup à NetGalley France et aux éditions NiL de m’avoir
donné la chance de lire ce livre, j’y ai pris beaucoup de plaisir.
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