lundi 4 juin 2018

Georges & Georges

Auteur : Eric-Emmanuel Schmitt
Editions : Le Livre de Poche
Genre : Pièce de théâtre, Comédie, Vaudeville
Date de sortie : août 2014
Nombre de pages : 264

Quatrième de couverture
Après quelques années de vie commune, Marianne et Georges ne se supportent plus : elle regrette le Georges amoureux naïf des premiers temps, lui rêve d’une épouse plus piquante.
Grâce au docteur Galopin, spécialisé en électromagnétisme, ils vont chacun être mis en face de leur rêve… Et devront le cacher à l’autre !
Le cauchemar commence.
D’un appartement parisien à l’ambassade de Batavia, les portes claquent, les quiproquos s’accumulent, entraînant surprises et fous rires ; six personnages se fuient et se poursuivent.
Une comédie déjantée sous le signe de Feydeau.
Mon avis


Je n’avais pas lu de pièce de théâtre depuis bien longtemps et quoi de mieux que se remettre en selle grâce à un auteur que j’apprécie beaucoup : Eric-Emmanuel Schmitt.

Cette pièce mélange beaucoup de choses mais elle n’en reste pas moins un bon vieux vaudeville. Elle me rappelle certaines pièces de Molière comme Le Bourgeois Gentilhomme ou Le Médecin Malgré lui, oui, vraiment j’y ai retrouvé son style. Je comparerais bien cette pièce à Feydeau maiiis bien malgré moi, je n’en ai jamais lu. Il ne rentrait pas vraiment dans les classiques que j’ai pu étudier.

Les personnages se fient tous aux apparences au point que t’as envie de les secouer et de leur crier d’ouvrir les yeux. Par chez moi, on les qualifierait de « bête à manger du foin ». Entre quiproquos, comique de répétition et évanouissement à tout va, je me suis sentie comme à la maison, c’est-à-dire que je n’ai pas été dépaysée et elle m’a fortement rappelé mes études de littératures (ce qui n’est pas pour me déplaire).

Je me suis dit « vu comment le délire de la pièce est monté haut, la fin va-t-elle me décevoir ? » La réponse est oui… et non. Oui parce que « tout ça pour ça », on a le sentiment d’être resté sur notre faim ; et non parce que cette histoire rocambolesque finit de manière tout aussi folle qu’elle a commencé et, au final, la chute mérite le déplacement. D’ailleurs, elle est bien plus psychologique qu’elle n’y paraît (ce qu’on comprend à la fin), ce que j’apprécie encore davantage.

Tout en ne sachant pas si elle avait été mise en scène (on ne l’apprend qu’à la fin du livre), je me suis IMMÉDIATEMENT imaginée la pièce jouée sur les planches par des comédiens. Ce n’est pas une pièce injouable, bien au contraire. Et vu le lieu qui n’est que simplicité (une pièce circulaire avec des portes autour), elle ne peut qu’inciter les acteurs à la jouer et les spectateurs à la voir. Pour ma part, j’aimerais beaucoup.

Petite anecdote dont on se fout royalement : mon frère s’appelle Georges (vous voyez le niveau de l’anecdote ? ahah !) et tout au long de ma lecture, j’ai eu du mal à ne pas l’assimiler au personnage principal. Si je vous dis qu’en voyant Georges de manière un peu « neuneu », j’ai tout de suite perçu mon frère, ça fait de moi quelqu’un de méchant ? Noooon, je dirais juste l’amour chien et chat. Ceux qui ont des frères ou des sœurs, vous me comprenez hein ?


J’ai passé un bon moment de lecture en lisant cette pièce. L’auteur a su m’embarquer dans sa folie dès le début et je dois avouer qu’il m’épate dans plusieurs registres. Georges & Georges m’a donné envie de continuer sur ma lancée et de lire d’autres pièces de théâtre anciennes ou modernes.

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