dimanche 27 septembre 2020

Le Manuscrit inachevé

Auteur : Franck Thilliez
Editions : France Loisirs
Genre : Thriller
Date de sortie : 2018
Nombre de pages : 528

Quatrième de couverture

Aux alentours de Grenoble, une voiture finit sa trajectoire dans un ravin après une course-poursuite avec la douane. Dans le coffre, le corps d’une femme. À la station-service où a été vu le conducteur pour la dernière fois, la vidéosurveillance est claire : l’homme n’est pas le propriétaire du véhicule.

Léane Morgan et Enaël Miraure sont une seule et même personne. L’institutrice reconvertie en reine du thriller a toujours tenu sa vie privée secrète. Sa vie ? Un mariage dont il ne reste rien sauf un lieu, L’inspirante, villa posée au bord des dunes de la Côte d’Opale et le traumatisme de l’enlèvement de sa fille Sarah. L’agression soudaine de son mari va faire resurgir le pire des quatre dernières années écoulées.

Dans le vent, le sable et le brouillard, une question parmi d’autres se pose : vers qui, vers quoi se tourner, quand l’unique vérité est que tout vous devient étranger ?

Mon avis

[Si vous n’avez pas lu ce livre, ne lisez pas cette chronique 😉]

C’est une amie qui m’a longuement recommandé ce livre et je ne sais pas pourquoi j’ai autant tardé à le lire. Franck Thilliez, ça n’avait été pour moi jusqu’à présent que de courtes nouvelles qui m’avaient littéralement subjugué. En très peu de mots et de pages, il était parvenu rapidement à m’hypnotiser mais surtout à me faire réfléchir.

Dans Le Manuscrit inachevé, c’est tout autant le cas et en plus de cela, il ne vous laisse strictement aucun moment de répit. On a la sensation que cela se passe sur très peu de jours et que notre héroïne Léane ne dort ni ne mange jamais. On ressent la fatigue à chaque page et on se dit qu’elle va craquer à chaque instant. C’est une histoire très prenante où l’inaction n’est pas de mise.

On s’attache à Léane et à son histoire, et on espère fortement que l’issue sera favorable, même quand toutes les preuves sont réunies pour nous prouver le contraire. Pour ce qui est de Sarah sa fille, j’aurai aimé en savoir plus sur toutes ces années où elle est restée en captivité. Quelles ont été ses pensées ? A-t-elle tenté de s’enfuir ? C’est une partie qui manque à l’histoire. Par contre, le mari de Léane, Jullian, j’avais un sentiment étrange à son égard et j’ai même fini par penser qu’il avait peut-être un frère caché, ce qui, pour une fois, dans mes spéculations, s’est révélé exact (j’étais trop contente de le découvrir avant qu’on ne l’apprenne vraiment).

En ce qui concerne Colin, lui c’est un sketch, il est TOUJOURS dans les parages, il est toujours là quand il ne faut pas, c’est à se demander si… mais finalement non. Mais c’est quelqu’un d’étrange. Je l’imagine très bien dans un film comme l’individu bizarre par excellence qui rôde partout et se montre jaloux. Quant à Vic, le flic, je l’ai apprécié tout de suite, faut dire qu’il m’a fait de la peine, ce qui n’était pas le cas de Jullian. Je suis un peu déçue qu’il n’y ait pas eu véritablement de fin pour lui.

D’ailleurs, en parlant de fin, je dirais simplement que ce roman porte bien son titre. J’en suis un peu déçue aussi mais cela laisse la porte ouverte à notre imagination.

L’histoire n’était pas trop gore et c’était bien raconté. Dis comme ça, c’est un peu bizarre surtout quand on sait de quoi parle l’histoire mais c’est pour réaffirmer ce que je disais : Franck Thilliez sait en dire beaucoup en peu de mots. Il m’embarque dans son histoire et malgré les preuves et les évidences, j’ai gardé espoir jusqu’au bout, bêtement.

J’ai beaucoup aimé ce livre, il ne manque pas grand-chose pour que ce soit un coup de cœur. Malheureusement, la fin m’a laissé sur ma faim et certaines choses ne semblaient pas abouties. J’en attendais un petit peu plus. Malgré tout, j’aime l’écriture de Franck Thilliez.

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