Auteur : Guillaume
Musso
Editions : XO
Editions
Genre : Thriller,
Policier
Date de sortie : 2017
Nombre
de pages : 484
Quatrième de couverture
Quatrième de couverture
Paris,
un atelier d’artiste caché au fond d’une allée verdoyante.
Madeline
l’a loué pour s’y reposer et s’isoler. A la suite d’une méprise, cette jeune
flic londonienne y voit débarquer Gaspard, un écrivain misanthrope venu des
Etats-Unis pour écrire dans la solitude. Ces deux écorchés vifs sont contraints
de cohabiter quelques jours.
L’atelier
a appartenu au célèbre peintre Sean Lorenz et respire encore sa passion des
couleurs et de la lumière. Terrassé par l’assassinat de son petit garçon,
Lorenz est mort un an auparavant, laissant derrière lui trois tableaux, aujourd’hui
disparus. Fascinés par son génie, intrigués par son destin funeste, Madeline et
Gaspard décident d’unir leurs forces afin de retrouver ces toiles réputées
extraordinaires.
Mais,
pour percer le véritable secret de Sean Lorenz, ils vont devoir affronter leurs
propres démons dans une enquête tragique qui les changera à jamais.
Mon
avis
Un
appartement à Paris était une des nouvelles arrivées à la
bibliothèque municipale. Cela faisait une éternité que je n’avais plus lu un
roman de Guillaume Musso (que je classe dans la même catégorie que ceux de Marc
Levy) et dès les premières lignes, on retrouve immédiatement le style de l’écrivain.
Ces dernières années, je
trouvais le style de Guillaume Musso répétitif. Le dernier roman que j’avais lu
de lui 7 ans après était vraiment pas
abouti et laissait beaucoup de questions en suspens (ce que je déteste le plus
dans un livre). Toutefois, le titre un peu cliché « Un appartement à Paris »
et la jolie couverture m’ont tenté, et je me suis donc replongée dans l’univers
mussoesque. Quelle ne fut pas ma déception…
Pour débuter, le simple
fait de qualifier ce livre de « thriller », c’est mentir aux lecteurs
parce qu’il ne concerne pas tout le récit, démarre vers le troisième quart, c’est-à-dire
à partir de la partie intitulée « Le Roi des Aulnes » et quand ils se
trouvent à New-York. Le reste, c’est quasiment du blabla. Je suis un peu
méchante mais j’ai l’impression d’avoir été flouée… Dès que les deux
personnages sont entrés dans l’action, c’est comme si on pouvait déjà prévoir
tout ce qui allait se passer ensuite, il n’y a rien eu d’innovant. Tout était
quasiment cousu de fil blanc, les conclusions auxquels ils mettaient du temps à
parvenir, se prévoyaient longtemps à l’avance. De plus, l’intrigue met beaucoup
de temps à démarrer. Le point de départ est l’appartement à Paris mais toute l’action
est à New-York, de ce fait, le titre donne une fausse idée de l’histoire. D’ailleurs,
est-ce que ça ne gêne que moi le fait que pratiquement tous les personnages passent
leur temps entre Paris et New-York ? Ce n’est pas ce que font les gens
dans la vraie vie… non ?
En ce qui concerne les
personnages, Gaspard Coutances m’agace au plus haut point dès le début de l’histoire.
Il n’est pas que misanthrope, il est aussi pessimiste sur l’environnement, sur
l’architecture et sur le monde en général. Il crache sur Paris et idéalise New-York…
je trouve cela un peu malvenu. On finit tout de même par s’attacher à ce
bourru. C’est un vrai empathique, en s’intéressant à l’affaire Sean Lorenz, il
cherche à devenir le peintre défunt. Quant à Madeline Greene, je ne me souviens
pas de l’histoire de L’Appel de l’ange,
peut-être que cela m’aurait davantage aidé à m’attacher à elle. Toutefois, on l’apprécie
plus que Gaspard même si elle a des réactions parfois étranges, ses changements
d’humeur subites détonnent avec le reste du personnage comme lorsqu’elle décide
que l’affaire est close quand elle part pour la clinique ou encore quand elle
part violemment et abandonne Gaspard. D’ailleurs, cette scène du mensonge de
Gaspard à Madeline n’est pas très fulgurante et n’apporte rien, l’histoire n’en
est pas bouleversée. Un autre élément me gêne, il s’agit de la curiosité quasi
malsaine des deux personnages. D’accord, Madeline est une ancienne flic mais
pour Gaspard, il n’a pas de véritables raisons d’enquêter. Pour ce qui est du
personnage de Bernard Benedick, ce n’est pas un ami de Lorenz mais un véritable
profiteur mais cela ne gêne personne. La voisine et amie de Sean Lorenz à Paris
est abandonnée aussi vite qu’elle est apparue.
Certains éléments du récit
ne sont pas aboutis ou approfondis, ainsi, il n’est pas révélé pourquoi
Madeline et Gaspard se sont retrouvés dans le même appartement, on sait que ce
n’est pas une coïncidence sans en savoir davantage. Benedick semble cacher des
choses à ce sujet.
Je suis déçue par ce livre
et, en même temps, pas complètement. La partie « Le Roi des Aulnes »
est vraiment prenante, on se plonge dans l’histoire au moment où Madeline se
plonge elle-même dans l’enquête. Cependant, le besoin incessant de Musso de
vouloir insérer des références (littéraires, cinématographiques, musicales et
artistiques) gâche quelque peu son récit et ne lui apporte rien.
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