Auteur : Pierre
Lemaitre
Editions : Le
Livre de Poche
Genre : Thriller,
Roman psychologique
Date de sortie :
2017
Nombre
de pages : 320
Quatrième de couverture
Quatrième de couverture
« A
la fin de décembre 1999, une surprenant série d’évènements tragiques s’abattit
sur Beauval, au premier rang desquels, bien sûr, la disparition du petit Rémi
Desmedt. Dans cette région couverte de forêts, soumise à des rythmes lents, la
disparition soudaine de cet enfant provoqua la stupeur et fut même considérée,
par bien des habitants, comme le signe annonciateur des catastrophes à venir.
Pour
Antoine, qui fut au centre de ce drame, tout commença par la mort du
chien. »
Mon
avis
J’ai pris ce livre au
hasard à la bibliothèque, il faisait partie des nouvelles arrivées. J’en avais
plusieurs fois entendu parler sur des blogs littéraires, toutefois, sans trop m’attarder
dessus.
L’écrivain Pierre Lemaitre
m’est totalement inconnu mais il a l’air d’être un spécialiste du genre, qui
plus est, il a gagné le Prix Goncourt pour son roman Au revoir là-haut.
Je commence ce livre sans
avoir bien lu la quatrième de couverture et sais juste qu’un petit garçon a
disparu et qu’un chien est mort. Déjà, on entre tout de suite dans l’ambiance,
il ne faut pas s’attendre à de la gaieté avec ce récit. Cependant, je ne pensais
pas du tout que ce qui est arrivé allait se produire. Le personnage d’Antoine
dont le roman raconte son histoire va, par un geste presque involontaire,
gâcher son existence toute entière. Ses
réactions me surprennent parfois et me désarçonnent. C’est un petit garçon et
un jeune homme en perpétuelle contradiction, toutes les promesses qu’il s’est fait
à lui-même, il ne les a pas tenues. Il se dit prêt à accepter la sentence mais
il préfère gâcher sa vie plutôt que qui que ce soit découvre qui il est
vraiment. Au fond, même s’il avait été arrêté, Antoine n’aurait rien dit. Toutefois,
il finit par boucler une boucle en se retrouvant continuellement à Beauval,
quoi qu’il fasse et où qu’il aille. A chaque fois qu’un évènement heureux se
profile et que le bonheur semble à sa portée, un élément (le plus infime
soit-il) vient le ramener à sa triste réalité. Au final, c’est comme si tous
ses choix n’avaient pas été des choix personnels… La boucle est d’autant plus
bouclée quand Antoine, après avoir donné la mort, décide ensuite de sauver des
vies en devenant médecin.
La fin est surprenante et
complètement incongrue mais, en même temps, il fallait marquer le coup. Cette
fin remet en question toute la vie d’Antoine. L’histoire de sa mère avec Mr
Kowalski n’apporte pas grand-chose au récit, toutefois, elle amène un questionnement :
Pourquoi, devant les autres, la mère d’Antoine montrait une telle haine envers
Kowalski ? Ne pouvait-elle pas simplement montrer son indifférence ?
C’est comme si elle s’en voulait d’être avec lui… Quand on y réfléchit, la mère
et le fils font tout pour se protéger mutuellement sans le savoir.
Beauval me donne l’impression
de voir mon propre village où tout le monde se connaît, s’observe et sait tout
ce qu’il s’y passe. Je n’avais jamais perçu la perspective angoissante de cette
sorte de voyeurisme mais en lisant Trois
jours et une vie, elle m’apparaît de plus en plus omniprésente.
J’ai beaucoup apprécié
cette première lecture de Pierre Lemaitre, elle est prenante et on veut
absolument savoir comment Antoine va s’en sortir. Je suis très épatée par la
manière dont l’auteur tient en haleine le lecteur sans qu’il ne se passe vraiment grand chose.
Formidable livre
RépondreSupprimerOui, c'est une très bonne première lecture de Pierre Lemaitre.
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